TNT : Et si « on demande à chaque Burkinabè de payer pour sa télé 500 F CFA par mois » ?

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A la suite de la coupure du signal de certaines télévisions privées sur la TNT, les opérateurs étaient chez le Président de l’Assemblée nationale, Alassane Bala Sakandé, ce vendredi 17 décembre 2021. Ils disent apporter des propositions pour le fonctionnement de la Société Burkinabè de Télédiffusion (SBT). 

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Une délégation de l’Union burkinabè des éditeurs privés des services de télévisions (UBES-TV) a rendu visite au Président de l’Assemblée nationale à la suite de la suspension de leurs chaînes de télévisions sur la Télévision numérique terrestre (TNT). Selon le porte-parole de l’UBES-TV, Ouezzin Louis Oulon, il s’agissait de rencontrer le Président du parlement pour exposer la situation que les médias privés traversent en ce moment et faire le plaidoyer.

Union burkinabè des éditeurs privés des services de télévisions (UBES-TV)
Union burkinabè des éditeurs privés des services de télévisions (UBES-TV)

« Nous ne sommes pas simplement venus demander à ce qu’il nous aide, nous sommes venus lui dire voilà comment nous, nous voyons la solution au problème », a-t-il précisé. Pour ce faire, les membres de l’UBES-TV ont fait plusieurs propositions pour permettre à la Société burkinabè de télédiffusion (SBT) de pouvoir fonctionner.

Lire également 👉Suspension du multiplexe de la TNT d’une dizaine de télévisions : « Inquiétante, inopérante et contreproductive », selon le CNP-NZ

« Nous sommes venus avec des propositions concrètes. Parce qu’il ne s’agit pas de venir dire qu’on a des problèmes mais venir dire voici ce que nous proposons. La SBT a mis de l’argent, des milliards et il va falloir rentabiliser. Les télévisions privées ne peuvent pas à elles seules supporter le coût. 

Nous payons 6 millions et demi par mois. Nous sommes dans une situation de cumul d’arriérés de plus du milliard. Nous avons simplement fait des simulations en disant que si on demande à chaque Burkinabè de payer pour sa télé 500 F CFA, par mois, on va dépasser le besoin de financement de deux milliards par an. 

On aura même pratiquement l’équivalent des deux milliards en deux mois d’abonnement. Et ça permettrait non seulement à la SBT d’avoir un retour sur investissement mais de développer des fonds de soutien à la production audiovisuelle, ce qui manque au Burkina Faso », a expliqué Ouezzin Louis Oulon.

…il faut rectifier le tir quand c’est raté…

A la sortie d’audience, il fait savoir que le Président de l’Assemblée nationale a été sensible à leur démarche.

« Nous avons eu un Président de l’Assemblée très attentif et qui a dit qu’il était très sensible à notre démarche, mais surtout, une démarche qui apporte des propositions de solutions. Je pense que c’est quelque chose d’important. 

Il suffit de regarder le document de près pour se rendre compte que la SBT a été mal pensée. Il faut le dire, il faut rectifier le tir quand c’est raté. On ne peut pas bâtir une structure de ce genre en comptant sur les maigres ressources. L’assiette publicitaire est mince. Si le travail consiste à travailler pour aller payer la SBT et puis ensuite on se regarde, je pense qu’il y a maldonne. J’insiste encore, c’est un des rares bouquets au monde où tout est gratuit », a souligné Ouezzin Louis Oulon.

A l’écouter, le président de l’Assemblée nationale a promis de porter le message auprès de qui de droit et de façon collective résoudre définitivement cette problématique.

Jules César KABORE

Burkina 24

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Un commentaire

  1. 500 Fcfa par mois ? Non merci !

    D’abord, c’est trop. Les Burkinabè paient déjà trop de taxes nombreuses et diverses, dont la fameuse « taxe de soutien aux activités audiovisuelles de l’état » sur toutes les factures d’électricité et dont personne ne sait où ça va. Cette taxe à elle seule récolte plus de 4 milliards par an, pourquoi la SBT n’en profiterait pas ? Leur idée ferait une pression supplémentaire de 6000 Fcfa sur la tête des gens.

    Ensuite, avec juste un million de téléviseurs, cela ferait 6 milliards de Fcfa pour un besoin de 2 milliards pour la diffusion. Je suppose que certains malins s’imaginent déjà se partager le reste du pactole, auquel cas nous tous on va ouvrir des télés pour avoir notre part.

    Enfin, pour recouvrer ces 500 fcfa, il faudrait encore obliger les burkinabè à changer TOUS les décodeurs du pays pour insérer un code d’accès. A moins de vouloir faire tomber le gouvernement de Zerbo avant ses 3 mois, aucun décideur ne va oser faire ça ! D’ailleurs, un état a besoin de pouvoir informer TOUTE la population et pas seulement ceux qui ont les moyens de payer.

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