Fêtes de fin d’année à Ouaga : Des commerçants entre espoir et désillusion

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A quelques heures du nouvel an, dans certains marchés et yaars de la ville de Ouagadougou, la morosité du marché a contraint bon nombre de commerçants à constituer des groupuscules pour débattre sur les sujets d’actualité, plutôt que d’être devant leurs étalages. C’est de bonne guerre puisque la clientèle se fait rare…

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Décembre est le mois par excellence des fêtes à savoir la fête de Noël et la fête de Saint Sylvestre. Comme à l’accoutumée, décembre est également défini comme un mois prolifique pour le commerce car chacun y trouve son compte.

Bizarrement, pour cette année, des commerçants se disent très préoccupés face à cet amer constat de mévente. Si certains ont toujours de l’espoir avant le jour-j, d’autres par contre ont perdu tout espoir.

Généralement, les mets les plus prisés pour les fêtes sont les pommes de terre, le haricot vert et surtout les volailles. Pour les fêtes, Bakary Ouédraogo, vendeurs en gros et en détail de tout ce qui est féculent s’est dit optimiste quant à son marché. Pour lui, la mévente de cette année se résume à la hausse des denrées de première nécessité en l’occurrence l’huile.

« Le marché n’est pas comme pour l’année passée. Mais c’est petit à petit. Le pays vit beaucoup de choses. Les gens sont tristes. Pour couronner le tout, le prix de l’huile a considérablement augmenté. Presque tout ce que je vends, est appelé à être frit. Pour moi, le véritable problème c’est la hausse du prix de l’huile. Malgré cela, j’arrive à vendre et j’espère que d’ici là, il y ait de l‘amélioration dans mon chiffre d’affaires », dit-il d’un air soucieux.

Dans le passé, à cette période je me frottais les mains parce que j’avais des centaines de commande.
Dans le passé, à cette période je me frottais les mains parce que j’avais des centaines de commande 

Si Bakary Ouédraogo, se nourrit toujours d’espoir, ce n’est pas le cas de Ismaila Tassembédo, vendeur de volailles en gros et en détail dans un marché de la place. Pour lui, l’on parle de vente quand il y a la marchandise. Pour le coup, il accuse la dégradation de la situation sécuritaire comme l’élément principal de ces fêtes de fin d’année morose.

« Moi je partais à Tanwalbougou, Fada N’gourma pour m’approvisionner. Maintenant c’est devenu impossible du fait du terrorisme. Dans le passé, à cette période je me frottais les mains parce que j’avais des centaines de commandes. Aujourd’hui, je n’ai rien, pas de commande et c’est le désespoir qui nous anime », dit-il avec amertume.

Tout en priant pour que le pays retrouve sa stabilité d’antan, Ismaila Tassembédo n’a qu’un souhait, que l’année prochaine soit meilleure que celle écoulée.

Aminata Catherine SANOU (Stagiaire)

Burkina 24

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