Burkina Faso : Que dit la CEDEAO sur la coupure de Facebook ?

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Combien étaient-ils le vendredi 14 janvier 2022 dans les rues de Bamako et dans d’autres villes du Mali ? Nul ne le sait. Mais de mémoire de Malien, l’on aura vu rarement autant de monde dans des manifestations. Pendant que de nombreuses voix dénoncent les sanctions contre le Mali, la CEDEAO a déclaré dans la soirée du 16 janvier 2022 « rester disponible pour accompagner le Mali pour le retour à l’ordre constitutionnel à travers des élections crédibles dans un délai raisonnable et réaliste ». Est-elle en train de revoir sa copie ? Et que dit-elle par rapport notamment à la coupure du réseau social Facebook au Burkina Faso ? 

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A l’appel du gouvernement de Transition, les Maliens dans leur grand ensemble sont sortis crier leur colère contre les sanctions jugées « disproportionnées » et « inhumaines » prises par la CEDEAO et l’UEMOA contre leur pays.

Des sanctions qui vont du gel des avoirs financiers à la BCEAO à la fermeture des frontières, en passant par l’interdiction de commercialiser avec le pays, sauf pour les produits de première nécessité.

Les instances sous régionales ont donc sorti l’artillerie lourde contre la junte. Et il faudrait s’attendre à une nouvelle salve de sanctions de la part de la France et de l’Union européenne, solidaires de la CEDEAO.

Le pays de Modibo Keita est en passe d’être étouffé économiquement et isolé diplomatiquement. Assimi Goïta et les siens peuvent néanmoins compter, entre autres, sur la Guinée où des militaires ont aussi pris le pouvoir, sur le nouveau partenaire russe et sur la Chine qui se sont opposés aux sanctions contre le Mali à l’ONU.

« Assimi Sankara » ?

Mais le plus grand soutien de l’ancien patron des forces spéciales maliennes, engagé dans ce bras de fer avec les chefs d’Etat de la CEDEAO, reste le peuple malien. A part quelques voix discordantes, la population a fait corps avec le chef de la junte dont le discours contre l’impérialisme et la souveraineté du Mali séduit, même au-delà des frontières.

Il est vrai que dans un environnement géopolitique où peu de têtes osent sortir du conformisme ambiant pour défier les puissances du moment, son opposition aux dirigeants de la CEDEAO qu’il accuse d’être manipulés par la France, a de quoi lui attirer beaucoup de sympathies.

Dans les opinions ouest-africaines, certains voient même en Assimi Goïta le nouveau Thomas Sankara. En a-t-il la carrure et la probité ? En tout cas, c’est l’image que semble vouloir véhiculer l’homme fort de Bamako dans ce combat de David contre plusieurs Goliath dont on ne sait trop comment il va se terminer et dans quel délai.

Vraiment un « syndicat de chefs d’Etat » ?

Mais plus qu’un soutien aux « refondateurs du Mali », la plupart des gens sont surtout opposés à la CEDEAO. Une institution qui est aujourd’hui prise dans ses propres contradictions. Ils sont nombreux à trouver paradoxal le fait que l’organisation ferme curieusement les yeux sur les troisièmes mandats des chefs d’Etat et monte sur ses grands chevaux contre des putschistes qui veulent s’offrir  une transition de longue durée.

Or, comme n’a pas manqué de le signifier à ses pairs, le président bissau-guinéen, Umaro Sissoco Embaló, lors d’une rencontre de la CEDEAO, « les troisièmes mandats sont aussi des coups d’Etat ». Mais dans la soirée de ce 16 janvier 2022, la CEDEAO s’est montrée ouverte au dialogue tout comme Assimi Goïta. Elle a déclaré « rester disponible pour accompagner le Mali pour le retour à l’ordre constitutionnel à travers des élections crédibles dans un délai raisonnable et réaliste ».

En tout cas, les sanctions contre le Mali sont venues conforter ceux qui estiment que l’organisation reste ni plus ni moins qu’un « syndicat de chefs d’Etat », prompt à taper sur ceux qui n’en sont pas membres mais ne dit mot sur les violations démocratiques perpétrées par les chefs d’Etat.

A propos, que dit l’organisation sur la coupure notamment du réseau social Facebook au Burkina Faso depuis plusieurs jours et sans une moindre explication des autorités nationales ?

La Rédaction 

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