Bataillon Laafi : Ballet d’arrivées et de départs.

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Le Bataillon  Laafi, nom du contingent de 800 militaires que le Burkina s’est engagé à fournir à la mission de paix des Nations Unies au Darfour, renouvelle son  sang. Ce lundi 2 janvier 2012 dans l’après-midi, 102 éléments ont débarqué à l’aéroport international de Ouagdougou, pendant que plus 500 autres décollent pour le Darfour par vagues successives. Le ballet d’arrivées et de départs a débuté le 26 décembre 2011 et pendra fin le 4 janvier 2012.51 soldats de la paix de retour du Darfour  Ph: B24

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Les régiments du Bataillon  Laafi passent un an au Darfour. Ce délai bouclé, ils sont renouvelés, les anciens revenant pendant que de nouveaux les remplacent. En août 2011, le Bataillon Laafi 2 ou Benkadi, a commencé à  refluer au Burkina, 283 éléments plus précisément, pendant le Bataillon Laafi 3 ou Deo ral, s’envole pour aller instaurer la paix au Darfour.

Cet après-midi du 2 janvier 2012, 102 éléments venant du Darfour ont débarqué en deux vagues de 51 soldats à l’aéroport international de Ouagadougou. Ils font partie de la deuxième vague de repli, commencée depuis le 26 décembre 2011, la première étant venue en août dernier. Le 4 janvier 2012, tous les 800 éléments du Bataillon Benkadi embarqués en décembre 2010 retrouveront la terre natale, pendant que 800 autres les remplaceront au front.

« L’armée que vous avez laissée avant de partir n’est plus la même » 

Le commandement de l’armée, représenté en la personne du Colonel-major Noaga Ouédraogo, Commandant du Groupement central des armées, représentant le chef d’Etat major général des armées, a accueilli les nouveaux arrivants. «Nous savons ce que vous avez fait (…) Nous savons les difficultés que vous avez vécues (…) Si un jour la paix revenait au Soudan, soyez sûrs que vous avez contribué à cela ». Ce sont là  les propos de bienvenue que le Colonel-major a adressé aux 51 éléments constituant la deuxième vague d’arrivées de cet après-midi.

Outre l’eau de bienvenue, le Colonel-major leur a aussi donné des informations, rappelant les mutineries passées, afin qu’ils soient dans … le bain : « Vous qui n’étiez pas là, vous devriez prendre le train en marche (…). L’armée que vous avez laissée avant de partir n’est plus la même ».  Et le colonel d’insister sur ce train que les « soldats de la paix » devraient prendre en marche ainsi qu’une vite adaptation. A ce propos, le commandant du GCA a indiqué aux éléments que le commandement attendait d’eux un retour d’expériences de ce qu’ils ont appris au Darfour. Pour terminer, il leur a rappelé que l’autorité politique a placé 2012 sous le signe de l’austérité. « Faites la fête, mais ayez une pensée pour ceux qui n’ont pas  à manger », a-t-il lancé aux militaires, attirant ainsi leur attention sur la famine qui se prépare.

Au 4 janvier 2012, ce seront au total 517 soldats qui auront embarqué pour le Darfour, avec en soutien, 140 éléments de la gendarmerie nationale, qui constitueront au Soudan, le FPU, l’Unité de police constituée.

Un soldat du Darfour au micro de journalistes

Comment s’est passé le séjour des soldats de la paix au Darfour ? « Bien, mis à part quelques couacs entre individus, dans l’ensemble, tout s’est bien passé », a dit, droit dans ses bottes, le lieutenant Yacouba Ouédraogo, chef d’avion des arrivants. Est—il content de revenir au bercail ? «Affirmatif, monsieur le journaliste ! Mais je pense  y retourner si une pareille mission le demandait». Il y a des rumeurs qui susurrent que « ça chauffe au Darfour » ? C’est fondé ? « Ça dépend du côté où vous vous placez. Il y a effectivement certains endroits où il n’y a pas tellement de tranquillité. Mais là où nous étions, c’était relativement calme ».

 

 

 

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Abdou ZOURE

Abdou Zouré, journaliste à Burkina24 de 2011 à 2021. Rédacteur en chef de Burkina24 de 2014 à 2021.

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