Crise malienne: le Burkina Faso, « peut-être le prochain sur la liste à s’effondrer »

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C’est une hypothèse inspirée par des similitudes avec les déterminants de la crise malienne, que n’exclut pas, par devoir de vérité, le diplomate français Laurent Bigot: le Burkina Faso pourrait être le prochain à s’effondrer, à la suite du Mali.

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Laurent Bigot, lors de son intervention à propos du sahel. capture d'écran.

A l’occasion d’un séminaire sur le Sahel, organisé par le Programme Afrique de l’Institut français des relations internationales (IFRI), le sous-directeur Afrique Occidentale du Ministère des affaires étrangères, raconte comment le Mali s’est effondré sur lui-même. Dans son intervention sur le thème « Les défis du Sahel: vue de Paris », le diplomate du Quai d’Orsay décrit le Mali comme « une démocratie de façade », « un pays corrompu jusqu’au palais présidentiel ». Un pays où il n’y a « plus d’armée, plus de classe politique », avec « une population désemparée pour laquelle la religion est de plus en plus un recours par rapport au modèle démocratique ».

Dans ses propos qu’il a présentés comme personnels, Laurent Bigot affirme pour sa part que dans cette crise malienne, seule la façade est tombée, les déterminants de la crise étant déjà présents depuis. Une situation qui invite à ouvrir les yeux pour l’avenir, car, dit-il, « il y a des pays qui sont parfaitement dans la même situation que le Mali ». Je pense que le Burkina Faso est un bon exemple et qui est peut-être le prochain sur la liste à s’effondrer, comme c’est pas passé loin il y a un an ». Dans la liste des similitudes, « pas d’armée, pas de classe politique », « une société civile plus ou moins organisée »,  » surtout une économie en coupe réglée par le clan présidentiel », « une corruption qui dépasse l’entendement », « une implication dans les trafics de la sous-région ».

Laurent Bigot est conseiller des affaires étrangères et sous-directeur Afrique occidentale du Quai d’Orsay. Il suit depuis 4 ans le dossier de l’Afrique de l’Ouest. Voici l’intégralité de son intervention le 2 juillet 2012 sur le thème « Les défis du Sahel : vue de Paris »: Les défis du Sahel : focus sur la crise malienne par Ifri-podcast

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Justin Yarga

Journaliste web qui teste des outils de Webjournalisme et datajournalisme, Media strategy consultant.

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12 commentaires

  1. Quoi qu’on dise chaque peuple a son histoire et les histoires le plus souvent peuvent se ressembler sans avoir le m?me aboutissement. En effet, les effets dominants de la crise malienne sont entre autre la volont? d’aller ? l’auto d?termination (tribalisme) et l’extr?misme religieux ( Jihad islamique) qui tire ses fondements de nulle part. Que le Burkina sombre dans une crise, c’est probable et m?me ?vident, mais que ce soit les m?mes paradigmes que celle du Mali, j’en suis pessimiste. Mais je pr?f?re pendre l’analyse de ce diplomate fran?ais pour une invite ? une prise en compte de tout le monde dans les prises de d?cisions

  2. Ce diplomate est un divin. Il a dit haut ce que certains diplomates n’osent m?me pas dire. La corruption au BF d?passe l’entendement. Le clan pr?sidentiel se trompe car l’argent ne peut tout r?soudre. Et comme il est entour? que de traites d?s l’?clatement d’une crise ils vont les fuir. Le BF n’a pas une bonne arm?e , Blaise le sait lui m?me. Pas de classe politique non plus ni de soci?t? civile.

  3. Ce diplomate est un divin. Le BF est au bord du gouffre. Le clan pr?sidentiel ne s’en tira pas ? bon compte. Il se trompe de combat. Il a install? la corruption qui d?passe l’entendement pour pouvoir r?gner. Mais il le paieront tr?s tr?s ch?re.

  4. Totalement d’accord avec ce Fran?ais. Mais comme l’on a toujours pr?f?r? ?viter de pr?venir, on fera semblant de ne pas voir les r?alit?s. Je trouve le peuple burkinab? de si « passif »

  5. ke dieu nous en pr?serve une crise comme celle du mali nous sommes tous fichus

  6. L’analyse est juste. Les mutineries de 2011 n’?tait qu’un ?piph?nom?ne, lesquelles ne pouvaient d?boucher sur rien dans la mesure o? les acteurs de ces mutineries r?agissaient spontan?ment ? une frustration cat?gorielle et qu’ils n’avaient aucun projet politico-social ? opposer au r?gime de corruption dont ils sont les premiers b?n?ficiaires.
    Tout autre est la d?termination des groupes qui prosp?rent avec l’id?ologie islamiste, car eux ont un projet politico-social ? proposer, assis sur une structure de masse ? l’?coute des soucis que les populations rencontrent tous les jours.
    De ceux-l? les bouffeurs ? la mangeoire du pouvoir peuvent craindre le pire, car ils n’h?siteront pas ? les passer par les armes.
    D’autant que pour ces gens, la mort est une cons?cration vers laquelle ils vont les armes ? la main. Rien ? voir avec les militaires pilleurs, qui ? la premi?re rafale de mitrailleuse des troupes d’?lite, sont partis se cacher, certains y laissant parfois leur peau comme ? Bobo.

  7. je ne partage pas du tout l’analyse de ce fran?ais.
    il n’y a pas de similitudes entre le mali et le Burkina sur les d?terminants de la crise qui ne sont autres que le tribalisme et la radicalisation de l’islam.
    il peut avoir crise au burkina, mais pas une afghanisation ou islamisation.

  8. belle analyse,je le surpose qu’il sera mais si nous securisons nos frontiere cela peut mieux nous evite de cela

  9. Pour la premiere fois je vois quelqu’un qui a une bonne analyse.le declin du pays est dans peu de temps et sa sera bien avant 2014.

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