Journée nationale de protestation contre le sénat : A Ouagadougou, la marche a fini dans des gaz lacrymogènes

publicite

La marche organisée dans la matinée samedi 29 juin 2013 dans le cadre de la journée nationale de protestation sur tout le territoire national n’a pas connu la même issue dans toutes les villes. A Ouagadougou où une foule innombrable a arpenté l’avenue de la Nation, la police a usé de gaz lacrymogène pour  disperser les manifestants qui n’ont pas suivi les consignes de sécurité des organisateurs.

La suite après cette publicité
Les Ouagalais sont sortis nombreux pour dire non au sénat (Ph : B24)
Les Ouagalais sont sortis nombreux pour dire non au sénat (Ph : B24)

Dans la capitale burkinabè, une foule innombrable a répondu à l’appel de l’opposition à une journée de protestation, pour dire non à la création d’un Sénat et à « un gouvernement qui a oublié son peuple », notamment la vie chère. Second acte de cette journée de protestation, après le rassemblement à la Place de la Nation (qui a été pleine de monde), la marche devait conduire de cette place au Premier ministère, où les responsables de partis politiques de l’opposition devaient transmettre un message au chef du gouvernement.

La Place de la Nation était pleine de monde (Ph : B24)
La Place de la Nation était pleine de monde (Ph : B24)

Ce message, adressé au présent du Faso, est un message de mécontentement, au regard des différents maux et contre la politique du gouvernement, dont la mise en place du Sénat,  toute chose qui justifie la journée nationale de protestation bien suivie.

Quelques blessés pendant la débandade généralisée (Ph : B24)
Quelques blessés pendant la débandade généralisée (Ph : B24)

 Mais le scénario de l’opposition n’a pas été suivi. Le cortège a été scindé en trois dès le départ de la Place de la Nation. Le premier groupe, avec les responsables de l’opposition en tête, a suivi l’itinéraire initial, c’est-à-dire Place de la Nation- Avenue du Médiateur du Faso – Avenue Gamal Abdel Nasser – Place des Cinéastes – Avenue Mgr Tévenou – Avenue de la Cathédrale – Avenue Kwamé N’krumah – Rond-Point des Nations Unies – Avenue de la Nation – Place de la Nation. Les deux autres groupes ont directement pris l’Avenue de la Nation jusqu’au Rond-Point des Nations-Unies, devançant ainsi le premier groupe et empêchant ce dernier d’arriver pour donner le message de l’opposition avant le débordement.

Revivez en images la marche sur notre Page Facebook. Cliquez ici

 La marche, qui ressemblait fort d’ailleurs à un footing, a  donc finalement dégénéré face aux forces de l’ordre qui avaient barricadé l’avenue de l’Indépendance, bloquant les manifestants. Ils ont ensuite été dispersés par la police qui a utilisé du gaz lacrymogène alors qu’ils ont passé les barricades.

La barrière établie pas les forces de sécurité a été rompue par les manifestants (Ph : B24)
La barrière établie pas les forces de sécurité a été rompue par les manifestants (Ph : B24)

La faute aux manifestants ?

Les manifestants se sont repliés à la Place de la Nation où le chef de file de l’opposition a salué une mobilisation sans pareil, « qui montre aux yeux du monde que désormais au Burkina, le peuple s’est mis débout et que rien ne sera plus comme avant ».  A propos de la tournure des évènements, si la thèse de l’infiltration a circulé, Zéphirin Diabré, lui, a pointé du doigt le comportement des manifestants

Les forces de sécurité ont usé de gaz lacrymogène pour disperser les manifestants (Ph : B24)
Les forces de sécurité ont usé de gaz lacrymogène pour disperser les manifestants (Ph : B24)

qui n’auraient pas suivi les consignes. En effet, en fait de marche, on a assisté parfois à une sorte de course.

Mais le maillon faible a été surtout la sécurité mise en place par les organisateurs, et ils en ont bien conscience à entendre le chef de file de l’opposition qui dit tirer des leçons de ce qui s’est passé pour « les prochaines fois ».

Appel à de nouveaux mots d’ordre

Pour le reste, il faut noter cette mobilisation sans pareille, arrachant cette exclamation à un manifestant,  « on n’a jamais vu cette mobilisation ! », et faisant dire ceci par un autre : « Même la mobilisation instrumentalisée n’a jamais eu ce monde ! ».

Aux manifestants qui demandaient de siéger à la Place de Nation, rappelant une certaine Place Tahrir, Zéphirin Diabré leur a demandé de rentrer chez eux et de  se « tenir prêts pour les prochains mots d’ordre ». 

Justin YARGA

Pour Burkina 24

❤️ Invitation

Nous tenons à vous exprimer notre gratitude pour l'intérêt que vous portez à notre média. Vous pouvez désormais suivre notre chaîne WhatsApp en cliquant sur : Burkina 24 Suivre la chaine


Restez connectés pour toutes les dernières informations !

publicite


publicite

Justin Yarga

Journaliste web qui teste des outils de Webjournalisme et datajournalisme, Media strategy consultant.

Articles similaires

27 commentaires

  1. la paix n’est pas un mot mais un acte arr?tons le discours et passons ? l’acte!

  2. pour votre ?ge ?a se comprend ce raisonnement ! mais pass? un certain ?ge , le r?alisme que l'on n'est peut tout gagner en une vie se fait jour ! ? c?ur ouvert je te le dis ! ceux l? qui combattent le s?nat en seront les vrais b?n?ficiaires ! c'est une querelle d'?gos ! certains sont contre parce qu'ils ne voient pas d?sign?s ! mais la surprise sera renversante au finish ! tu verras , personne ne crachera dans la soupe ! shalom!

  3. l'homme est un eternel insatisfait donc il faut que ses besoins soient satisfait pour qu'il vise d'autre projet pour pouvoir aller en avant sinon a quoi ca sert de vivre si on ne peut pas compter sur soit pour se batir?

  4. Je suis tres decu de ces leaders malhonntes.Comment ceux qui sont appeles a diriger le Faso un de ces quatres matins ne respectent pas les consignes d’une telle activite ce qui demontre leur irresponsabilite en matiere de leadership.Shame to all the leading members of this demonstration.Long live le Faso long live Burkinabe

  5. l? tenan d notr gouvrnma st fatigu?. en ?f? nou sou lotorit? qui ne di pa son nom. en touca pas un regim dmocratiq. On av? tous peur du monstr, cpenden nou dvron tus lafront? avc curage. si non, nou risquon d tus p?rir, d subir l? atrocit? d cluici plutar. j vou dir? ceci: lon ne vi pa pour seulma tir? profi mai pluto contribu? au bien d tous. « seul la lutt liber ». le jour ou ma patri m demandera d vrs? mn sang pr ell, ell m trouvra. disai l’autr. Pour arriv? a combatr ?ficassema contr un syst?m, il fo avoir v?cu dans c syst?m c? dans contx k le monstr a ?t? plac? ds c? fonction auquell il exerce. il sembl mem dvenu expr voyon. attention. je di bien attention. si non!!!

  6. Mes f?licitations ? tous les manifestants pour leur h?ro?sme et leur sens ?lev? de responsabilit?. Je salue cette prise de conscience g?n?rale du peuple burkinab? et son sens ?lev? de civisme. Malgr? l’usage disproportionn? de la force par la police, les manifestants ont fait preuve de civisme: pas de casse, pas de jets de pierres. Bravo ? tous! Notre victoire est une ?vidence dont l’?ventualit? n’est plus ? d?montrer. Bien ? vous.

  7. 36miliard ca peut construire des ecoles , universsit? et nourrir la population l'ensembl? meme ne fout rien ce n'est pas le senat qui va y remedier

  8. la prochaine fois, on va bien se preparer, on a l’exprience tunisienne. on sait comment se proteger contre leur gaz, mais on ne veut pas recours a ca d’abord.

  9. si la honte pouvait tuer, les membres de ce gouvernement de vendus seraient tous morts. Cmt un ministre peut voler l’or d’un honn?te citoyen et utiliser la justice comme couverture. Courage ? tous pour les prochains mot d’ordre

  10. voil? encore la barbarie du pouvoir de la 4?me r?publique. Hier on avait peur de mourir mais aujourd'hui on a peur de vivre.Camarade, la patrie ou la mort nous vaincrons!La lutte continue…

  11. j’aurai souhait? que le gouvernement remue les m?ninges 1000 fois avant de prendre une d?cision finale face ? cette affaire qui risque de plonger le pauvre pays dans le chaos.

  12. Courage aux vaillants militants pour la cause nationale.?a ce n’est que le d?but du commencement.Nous les jeunes ,devons rester sereins et solidaires.

  13. La lutt continu e continuera jus k ce kn gagn e on gagnera. a ts ls 1bcil ki nn pas s rpndu a la srti,u n sufr pa, mai tn frere,soeur,femme,enfant,p?re,m?re,oncle,tante, en fai parti d la sufrance,dnc on n march pa pr soi mm, mai pr ts nos prochaints, Non a la vie chere,corruption,au Senat,Revision d l’articl 37etc…Vive la paix

  14. la violence pr?n?e par la police est la preuve qu'il n'existe pas de d?mocratie au Burkina et m?mes qu'ils sont pr?ts a nous ?craser pour rester au pouvoir. mais l'union fait la force qu'ils veulent woh qu'ils ne veulent pas woh nous vaincrons

  15. Nous nous avons fait la marche en province,mais prochainement nous serons en la capitale. La lutte continue .

  16. Policiers, gendarmes;CRS, militaires, faites attention! Ne vous trompez pas d’ennemi. Ton ennemi n’est pas le peuple . Ton ennemi c’est celui qui te fait retourner l’arme qui t’a ?t? donn?e pour d?fendre le peuple contre ce m?me peuple. Ne mets pas toute ta confiance au casque, aux gu?tres et au gilet pare-balle que tu portes. Les sicaires de Khadafi en avaient de bien meilleurs, mais o? sont-ils? Dadis Camara et sa soldatesque mur?s derri?res ses artifices ont massacr? des civils aux mains nus. Dorment-ils tranquilles, ne sont-ils pas rechercher? La Cour P?nale vous a ? l’oeil.Quand ?a va chauffer aucun de vos commandants ne sera ?pargn?.Et sachez que ce n’est pas parce qu’on a fait une ?cole de guerre, qu’on est meilleur guerrier.L’esprit du guerrier n’est pas au bout du sabre mais dans la t?te, mais dans le coeur!

  17. Le Peuple Burkinab? ne se laissera plus manipuler.ce peuple a compris maintenant que l’heure est ? l’action et non ? la passivit

  18. Merci de la promptitude pour pour relayer les informations de la marche du 29 juin. Cette marche test pourra donner un aper?u au pouvoir en place que c’est le d?but du changement.
    Oser lutter, c’est savoir vaincre. F?licitation.

  19. enfin, la jeunesse consciente du Faso s’est r?veille!!! si ce foutu gouvernement refuse toujours d’entendre raison, il faut qu’on sorte encore nombreux le 28 juillet prochain dans toutes les r?gions pour envahir les bureaux de vote. nous sommes d?termin?s cette fois ci et rien ne pourra nous arr?ter. s’ils veulent qu’on mette le feu au pays, nous sommes pr?ts et ils r?pondront de leurs actes un jour. non au s?nat!!! le blaiso, si tu as un seul jour aim? ton peuple, soit sensible a leur cri de d?tresse; fais quelque chose avant qu’il ne soit trop tard!!!!!!!!!

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Bouton retour en haut de la page