Mise en place du Sénat: les évêques du Burkina sortent de leur silence

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Dans une lettre-fleuve, les évêques du Burkina Faso, à l’occasion de la Conférence Épiscopale Burkina-Niger tenue du 11 au 14 juin, sortent de leur silence et donnent leur lecture de la situation nationale. A propos de la mise en place du Sénat, les responsables de l’Église catholique au Burkina rappellent qu’Elle n’a pas à faire obstacle aux choix institutionnels et à l’adoption du Sénat. Cependant, ils reconnaissent: « Aujourd’hui plus qu’hier, les arguments ayant présidé au rejet du bicaméralisme sonnent encore plus vrais au regard de la configuration donnée au Sénat et ce, d’autant plus qu’une telle configuration, contrairement au principe de sa création, n’a nullement fait l’objet d’une approbation consensuelle. »

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Lettre pastorale des évêques du aux fils et filles de l’Eglise famille de Dieu qui et au Burkina Faso et aux hommes et femmes de bonne volonté.

Chers Fils et Filles de l’Eglise – Famille de Dieu qui est au Burkina Faso !

Du 11 au 14 juin, selon le calendrier annuel, la Conférence Épiscopale Burkina-Niger a tenu à Ouagadougou son Assemblée plénière ordinaire.

1- A cette occasion vos pasteurs, les Évêques du Burkina Faso ne sont pas restés insensibles à la situation politico-sociale qui prévaut ces temps-ci, situation faite de tensions sociales et d’agitations, notamment autour de la mise en place du Sénat ; institution constitutionnelle dont la configuration vient d’être révélée avec l’adoption et la promulgation de la loi organique sur l’organisation et le fonctionnement du Parlement. L’agitation et les tensions sociales qui entourent cet événement laissent transparaître un malaise social un mal être de la société burkinabè en quête de repères. Voilà pourquoi vos Pasteurs les Évêques du Burkina Faso ont tenu à vous adresser une parole sur la situation nationale.

2- En effet, notre pays traverse depuis déjà quelques années une crise de société et connait des changements sociaux importants. Nous en avions déjà parlé dans le message que nous vous avions adressé lors de la célébration du cinquantenaire de l’indépendance de notre pays.

I)- La société burkinabè a profondément changé

Ce changement est perceptible au triple plan de la démographie, de la structuration sociale et des valeurs de référence.

3- Au plan démographique, le changement s’affiche à travers une population de plus en plus jeune.

En effet, 46,4% de la population burkinabé a moins de 15 ans, et 59,1% a moins de 20 ans. Cette jeunesse, non seulement se sent de moins en moins dépendante des anciens, mais est surtout insatisfaite et perdue à cause de l’absence de modèle social. L’image que leur renvoient tous ceux et toutes celles qui exercent quelque pouvoir est plutôt négative car elle est brouillée par la corruption et le clientélisme ; d’où la tentation pour une partie de cette jeunesse de couver la violence fondée sur des ressentiments, ou de s’engager dans des deals voire des relations maffieuses pourvu que ça rapporte de l’argent rapidement.

4- Au niveau de la structuration sociale, force est de relever une élévation du niveau de connaissance moyenne due à l’alphabétisation ; celle-ci, qui était de 16,17% en 1985, a doublé et se situe à 32% en 2012. On note, par ailleurs, un meilleur accès, sur une base sociale de plus en plus large, à l’information du fait des technologies de l’information et de la communication (téléphones portables, radios communautaires, radios et télévisions privées, Internet). En outre l’on constate un éveil de conscience des femmes de plus en plus alphabétisées. En 2012, 33% des femmes de 15 à 24 ans étaient scolarisées contre 47% d’hommes ; celles-ci sont en outre impliquées dans les activités rémunératrices de revenus, notamment en milieu rural, qui leur permettent de prendre, très souvent, en charge les ménages (éducation, santé, habillement et nourriture) et d’entretenir les familles. Quant à la jeunesse, absente de la gouvernance, elle se sent peu concernée et peu impliquée dans la gouvernance du pays.

5- En ce qui concerne les valeurs, l’analyse est celle d’une société dans laquelle l’appétit est orienté moins vers le savoir, que vers l’argent, devenu une valeur de référence au-dessus de la famille, de la nation, de la république et de Dieu. L’argent est aujourd’hui un véritable maître, une divinité idolâtrée par une jeunesse largement assoiffée de biens matériels et prête à tout pour s’en procurer ; cette divinité inocule le poison de la corruption dans le corps social à telle enseigne que la corruption est devenue aujourd’hui une culture administrative aux pratiques banalisées.

6- A côté de cette déliquescence des valeurs morales et éthiques qui touche toutes les couches de la société, il y a lieu de souligner le paradoxe de la religiosité dont est saisie la société burkinabè. Un paradoxe dans la mesure où la montée en puissance de la pratique religieuse ne s’accompagne pas d’une exigence à conformer les comportements sociaux aux préceptes et commandements religieux. Ne risque-t- on pas là de verser dans une pratique quantitative et formaliste de la religion qui se satisfait du paraître et qui se contente des apparences sans lien avec les exigences éthiques des vécus sociaux ?

7- Dans quelle mesure ces importants changements sociaux sont-ils pris en compte ?

A l’analyse, il s’avère que le diagnostic est celui d’une gouvernance de plus en plus déconnectée de la réalité et de l’éthique sociale. D’ailleurs dès 2007, le Comité National d’Éthique soulignait dans son rapport que« l’impunité, la politisation, la corruption engendrent des frustrations et aboutissent à des révoltes, c’est-à-dire, au non respect des règles, au rejet de l’autorité et de ce qu’elle représente. C’est le terreau de l’indiscipline, et de l’incivisme. Elles substituent aux valeurs positives, d’autres valeurs qui sont à l’opposé de la morale comme l’argent et la position sociale. C’est par elles que surviennent les dysfonctionnements et les fractures sociales les plus graves ».

II)- La fracture sociale est de plus en plus béante

8- La fracture sociale est profonde du fait notamment de :
la pauvreté de masse lancinante ; celle-ci atteint en effet 43,9% de la population qui vit en-dessous du seuil de pauvreté en 2010 contre 46,4% en 2003 ; cependant la croissance de la population de 3,1% par an tend à maintenir au même niveau, voire à faire croître, le taux de la pauvreté,
la polarisation de la richesse au niveau d’un groupe qui se partage les pouvoirs politiques et financiers ;
la corruption et la patrimonialisation de l’État.

9- L’espace socio-économique qui, normalement, doit être le plus large possible pour éviter l’exclusion et la marginalisation d’un grand nombre de personnes, s’est au contraire dangereusement réduit avec, en sus, le développement de la ploutocratie (le gouvernement par les riches). De nos jours, les ressorts de la démocratie sociale sont fragilisés, désamorcés voire inexistants.

A la polarisation politique et clanique de la richesse répond une pauvreté de masse qui voit plus des 2/5 (deux cinquièmes) de burkinabè vivre avec moins d’un demi-dollar (250CFA) par jour. Pendant que la base de la pauvreté s’élargit, le pouvoir financier est entre les mains d’un petit groupe. On assiste ainsi à une dégradation de la solidarité et du sens du bien commun au profit d’un individualisme prédateur.

10- C’est ainsi que, comme l’a constaté le Rapport Général de l’Étude Nationale Prospective Burkina 2025 « […] On s’étonne aujourd’hui qu’au Burkina Faso, malgré la croissance relativement soutenue qu’a connue le pays ces dernières années, la pauvreté n’ait pas reculé d’un pouce mais ait plutôt marqué une relative progression. Cela étonne parce qu’on a oublié le facteur social, sa relative primauté sur, ou, en tout cas, forte liaison avec le facteur purement économique ».

11- Cette situation conduit à des attitudes de rejet ou de défiance, surtout de la part de la jeunesse, qui ne croit plus aux discours populistes et électoralistes et à l’égalité de chances parce qu’estimant vivre dans l’impasse, sans avenir, sans perspectives, et en qui s’accroit le sentiment de l’injustice ; « si tu ne connais personne là-haut tu ne peux rien obtenir, tu ne peux rien devenir », vont se répétant souvent bon nombre de jeunes.

Il s’ensuit un changement de mentalité et d’attitude des populations dans l’appréhension de la réalité sociale. La plupart des individus n’acceptent plus la pauvreté.

12- Dans un tel contexte de pauvreté de masse, on constate une montée de la violence qui s’exprime parfois sous forme d’incivisme et qui est la traduction d’un mécontentement profond. En effet, face à un avenir qui apparaît bouché, sans perspective de solution, une aigreur, voire une haine sourde, monte dans les cœurs et dans les esprits de la jeunesse. Cette violence est en train de devenir une culture dont les formes d’expression sont la justice vindicative et expéditive (véhicules brûlés), la montée de l’intolérance, les attaques contre les symboles de l’État et de la réussite. Il s’agit d’une vraie mutation qui refuse la résignation et qui s’inscrit dans le rejet et dans l’initiative tendant à agir pour rétablir un certain ordre se référant davantage aux principes moraux d’une justice proactive et d’une solidarité sociale effective.

13- Dans un tel climat de grande pauvreté où les besoins essentiels de base (santé, éducation, emploi, logement, nourriture) ne sont pas suffisamment couverts et un contexte d’une montée de jeunes à l’avenir incertain on peut s’interroger légitimement sur l’opportunité de la mise en place d’un Sénat ? Cette question interpelle plus d’un citoyen. Quelle valeur ajoutée un tel Sénat va-t-il apporter, réellement, à notre pays et à ses pratiques démocratiques ? N’est-il pas possible de faire un meilleur emploi des ressources financières limitées dont dispose le Burkina Faso pour mieux couvrir les besoins fondamentaux des populations en santé, éducation et emploi ? Ces questions sont, parmi d’autres, celles que se posent des citoyennes et des citoyens de notre pays, classé par le PNUD selon l’indice de développement humain (IDH) 183e sur 187 pays.

III)- Les institutions ne sont légitimes que si elles sont socialement utiles

14- « Le Burkina Faso est un Etat démocratique… ». Il pèse sur cette démocratie plusieurs risques susceptibles de dénaturer ses idéaux ainsi que son fonctionnement ; il en est ainsi notamment des mimétismes démocratiques ou des despotismes juridiques, des majorités fictives, des clanismes et des clientélismes et les corruptions financières qui leur sont attachées. Ils constituent autant de maladies qui menacent sa vie, sa survie et ses performances. En raison de cela, la démocratie doit être vécue par la communauté nationale comme une vigilance collective en gardant mémoire de l’intolérable, pour découvrir à temps les dangers invisibles et combattre les périls évidents.

15- La prévention de tels risques et le traitement de telles infections sociales requièrent que les acteurs qui animent la majorité électorale (parlementaire ou présidentielle) soient suffisamment avisés et sages pour rechercher à pratiquer des formes appropriées et des modes crédibles de démocratie consensuelle, consultative et inclusive. Les différents forums et journées nationales semblent vouloir répondre à ce souci mais un tel souci de prévention est-il une forme volontariste de la vigilance collective ? Il requiert des dirigeants du moment une assurance et une vision politiques. Ainsi atteindront-ils le but escompté, une intégrité morale. L’ingénierie et l’appui d’une communication ouverte la crédibilisent, notamment par rapport à l’élaboration et à la mise en œuvre des stratégies fondamentales de sécurité alimentaire, de l’éducation pour tous, de la santé de proximité, d’emplois pour les jeunes, de l’eau potable accessible pour tous, des petites et moyennes entreprises produisant notamment la technologie, etc.

16- A la vérité, la démocratie, en rendant possible et en facilitant l’émergence de pouvoirs compensateurs et correcteurs, dans la société civile (organisations non gouvernementales), renforce, ce faisant, ses propres capacités de vigilance pour combattre et limiter l’avènement de l’antidémocratisme dû aux ambitions égoïstes.

Les sociétés démocratiques, comme toutes les sociétés humaines, ont besoin d’une rédemption divine, de prières et de grâces, pour une transformation radicale et une guérison des âmes perturbées par le mal. Elles ont besoin de conversion intérieure pour adhérer à la vérité qui fonde les réconciliations sociales et porte les succès démocratiques…

17- Pour sa part, « L’Église respecte l’autonomie légitime de l’ordre démocratique et elle n’a pas qualité pour exprimer une préférence de l’une ou l’autre solution institutionnelle ou constitutionnelle. La contribution qu’elle offre à ce titre est justement celle de sa conception de la dignité de la personne qui apparaît en toute plénitude dans le mystère du Verbe incarné  » (Jean-Paul II, Centesimus Annus, 47). Elle considère que la politique est l’utilisation du pouvoir légitime pour atteindre le bien commun de la société, bien commun qui, comme l’affirme le Concile Vatican II, se concrétise dans « l’ensemble des conditions de vie sociale qui rendent possible pour les hommes, les familles et les groupes un accomplissement d’eux-mêmes plus plénier et plus aisé ». L’Eglise et les chrétiens doivent mettre la priorité sur cette recherche éthique, à la lumière de l’Évangile. Par des prises de position courageuses, ils doivent constamment contribuer à mettre l’humain au centre de toute évolution sociale.

18- Ainsi, devant des propositions économiques ou politique jugées bonnes par les gouvernants et par une partie de l’opinion, il y a parfois lieu de s’interroger pour savoir : « C’est pour le bien de qui ? Quelles sont les conséquences de telle ou telle décision ? ». Ce faisant, si les institutions démocratiques ont pour rôle d’arbitrer les tensions et de maintenir l’équilibre entre ces aspirations concurrentes que sont la diversité et l’uniformité, l’individuel et le collectif, elles doivent le faire dans le but de renforcer la cohésion et la solidarité sociales. En effet, une démocratie sans valeurs éthiques se transforme facilement en un totalitarisme déclaré ou sournois, en des despotismes légaux, comme le montre l’histoire. L’utilité sociale des institutions doit constamment nous interpeler pour ne pas tomber dans les dérives du légalisme moralisateur car, ainsi que l’écrit André Louf,« Se contenter ainsi systématiquement et exclusivement de l’application des normes, même justifiées en soi, nous conduirait facilement à ce légalisme moralisateur, qui suffit sans doute pour asseoir une vie extérieurement honnête, mais dont les conséquences seront funestes à l’expérience intérieure ».

19- Dans tout processus démocratique, la société, à travers l’action de ses gouvernants, doit s’attacher tout particulièrement à satisfaire les besoins économiques fondamentaux des couches défavorisées, assurant ainsi leur pleine intégration au processus de la démocratie. Sans une telle préoccupation qui pointe vers un type de société qui se veut plus juste, la marginalisation d’une grande frange de la population, notamment les jeunes, ne peut conduire qu’à une remise en cause du mode de gouvernance appliqué. C’est en cela que l’Eglise catholique se laisse interpeler par le positionnement des institutions dans la société.

20- Sur la question qui divise l’opinion burkinabè, vos évêques tiennent à réaffirmer ici que l’Eglise catholique n’a pas à faire obstacle aux choix institutionnels et à l’adoption du Sénat. C’est ce qui explique qu’après avoir attiré l’attention des participants au CCRP sur l’inopportunité de la création du Sénat au point d’apparaître comme un empêcheur de tourner en rond, elle s’est rangée à l’opinion majoritaire non sans avoir exprimé ses regrets que n’aient pas été définis au sein du CCRP le contenu, la composition, les pouvoirs et les rapports d’une telle institution avec l’Assemblée nationale, en somme, la configuration du futur Sénat.

21- Nous gardons en mémoire l’exposé des motifs du projet de loi ayant conduit à l’adoption de la loi constitutionnelle N°001-2002/AN du 22 janvier 2002 supprimant la Chambre des Représentants et dans lequel il était écrit :.

« […] Après dix ans de fonctionnement régulier de nos institutions, notre processus démocratique a aujourd’hui atteint sa vitesse de croisière et l’assemblée nationale fait preuve d’une efficacité progressive incontestable.
En outre, l’institution de la fonction publique parlementaire a permis aux députés de disposer d’un encadrement suffisant pour les aider à émettre des avis conséquents à l’occasion du travail législatif.
Il importe également de noter que le Gouvernement, pour plus d’efficacité dans le travail législatif, s’est doté d’une commission technique de vérification des avant-projets de loi avec pour mission de procéder à un toilettage systématique et conséquent des textes des avant-projets de loi avant leur soumission au Conseil des Ministres puis éventuellement à l’Assemblée nationale.
Enfin, l’expérience des parlements bicaméraux révèle une lourdeur administrative source de lenteur, en sus des coûts de fonctionnement très élevés pour les fragiles économies de nos Etats.
Dans notre pays, l’option prise de lutter contre la pauvreté commande que nous tenions compte de la question des coûts tout en ne perdant pas de vue la nécessité d’élargir la base du débat démocratique […] »

22- Aujourd’hui plus qu’hier, les arguments ayant présidé au rejet du bicaméralisme sonnent encore plus vrais au regard de la configuration donnée au Sénat et ce, d’autant plus qu’une telle configuration, contrairement au principe de sa création, n’a nullement fait l’objet d’une approbation consensuelle.

23- L’Eglise catholique ne peut s’opposer aux choix institutionnels pour autant que les principes moraux et institutionnels sont respectés. Elle se doit de prendre la parole lorsque des valeurs essentielles de la vie sociale sont mises en cause. Se taire dans ces cas relèverait de l’infidélité au message du Christ que l’Eglise se doit de « répéter à temps et à contre temps » (Saint Paul). En effet, il est toujours du devoir de l’Eglise de rappeler les lignes directrices d’un engagement politique qui se veuille en accord avec les valeurs évangéliques que sont : 
  la valeur absolue de la personne humaine parce que c’est elle qui est la fin véritable de toute politique et non les lois de l’histoire ou de l’économie ; 
  l’attention particulière aux petits et aux pauvres parce qu’ils ont le plus besoin d’attention vu qu’il est tentant et facile de les laisser de côté ; 
  la recherche de la justice, parce qu’elle est le minimum de l’amour et le fondement de la paix de la paix sociale ; 
  la solidarité humaine parce que tous les êtres humains sont créés à l’image de Dieu, d’où leur égale dignité ;

  L’unité nationale qui exclut toute tendance xénophobe, régionaliste, et ethniciste dans la gestion de la chose publique.

  Le dialogue inter-religieux et culturel qui exclut tout fondamentalisme et tout fanatisme de quelque bord qu’il vienne.

  le souci du bien commun parce que ce que le chrétien est appelé à rechercher dans le domaine politique, c’est le bien d’une communauté humaine concrète. Il s’agit d’une communauté d’hommes et de femmes, jeunes et vieux, aimés de Dieu et pécheurs, imparfaits et infiniment respectables.

IV)- Un sursaut éthique et moral est plus qu’impérieux

24- Ainsi que nous l’avons relevé, c’est le déficit de démocratie sociale qui explique les tensions sociales qui agitent aujourd’hui le Burkina Faso. La démocratie pluraliste, que nous étions censés construire, s’est transformée en scepticisme, en désespoir, voire en colère, du fait que ce changement politique ne rime pas suffisamment avec l’espoir d’un meilleur devenir.

25- Il s’agit d’une situation qui fait craindre que le Burkina Faso ne devienne une poudrière sociale, si rien n’est fait pour conjurer ce danger. Dans ce contexte d’incertitude, rechercher la justice sociale, œuvrer pour une transformation sociale et démocratique profonde, promouvoir les valeurs cardinales de solidarité et de subsidiarité, doit être aujourd’hui, plus qu’hier, la préoccupation majeure de ceux qui gouvernent : séparation des pouvoirs, indépendance de la justice, effectivité de la décentralisation etc… Il en est ainsi parce que, de plus en plus avertis, les citoyennes et les citoyens attendent de leurs gouvernants :

  plus d’équité dans la redistribution des richesses ;
plus de transparence dans la gestion des affaires publiques ;
plus d’éthique dans les comportements sociaux et politiques.

26- Toutes choses qui exigent une gouvernance qui poursuive le bien commun car, comme le soulignait le Pape Jean Paul II, « L’exercice du pouvoir politique doit se baser sur l’esprit de service qui, joint à la compétence et à l’efficacité nécessaires, est indispensable pour rendre « transparente » et « propre » l’activité des hommes politiques, comme du reste le peuple l’exige fort justement. Cela requiert la lutte ouverte et la victoire contre certaines tentations, comme le recours à des manœuvres déloyales, au mensonge, le détournement des fonds publics au profit de quelques-uns ou à des fins de « clientélisme », l’usage de procédés équivoques et illicites pour conquérir, maintenir et élargir le pouvoir à tout prix. ».

27- Il est plus qu’urgent d’enclencher un sursaut éthique de la société car tout ce climat prépare un avenir incertain, un avenir de tous les dangers. Il est temps que tout un chacun se ressaisisse et à tous les niveaux afin d’aller, par une véritable introspection, vers plus de justice sociale, l’acceptation de l’autre dans sa différence et plus de tolérance. Ce n’est qu’à ce prix que se construiront une nation burkinabè harmonieuse et une société véritablement démocratique au triple plan politique, économique et social.

28- Le Burkina Faso a besoin de justice, de réconciliation et de paix. Les protagonistes des tensions sociales actuelles (partis politiques de la majorité et de l’opposition, mouvements et associations, société civile), devraient éviter toute violence, tout débordement et toute action qui seraient de nature à aggraver les tensions, à porter atteinte à la dignité de la personne humaine et au bien commun, et à conduire notre pays vers le chaos.

29- Vos Évêques sont animés par la volonté de contribuer à l’édification d’un État de droit garantissant l’exercice des droits collectifs et individuels, la liberté, la dignité, la sûreté, le bien-être, le développement, l’égalité et la justice comme valeurs fondamentales d’une société. Ils vous adressent à vous tous et toutes, fils et filles de la Famille de Dieu au Burkina et à vous hommes et femmes de bonne volonté ces paroles de Jésus-Christ, notre rédempteur : 
  « Heureux les miséricordieux : il leur sera fait miséricorde. » 
  « Heureux les artisans de paix, car ils seront appelés fils de Dieu ».

Ouagadougou, le 15 juillet 2013

Les Évêques du Burkina Faso

Mgr Séraphin François ROUAMBA, Archevêque de Koupéla
Mgr Philippe OUEDRAOGO, Archevêque de Ouagadougou
Mgr Paul Y OUEDRAOGO, Archevêque de Bobo-Dioulasso, Président Conférence Episcopale
Mgr Lucas K. SANOU, Evêque de Banfora
Mgr Thomas KABORE, Evêque de Kaya
Mgr Joseph SAMA, Evêque de Nouna
Mgr Joachim OUEDRAOGO, Evêque de Koudougou, Vice Président Conférence Episcopale
Mgr Jude BICABA, Evêque de.Dédougou
Mgr Kusiélé Raphaël DABIRE, Evêque de Diébougou
Mgr Justin KIENTEGA, Evêque de Ouahigouya
Mgr Gabriel SAYAOGO, Evêque de Manga
Mgr Modeste KAMBOU, Evêque de Gaoua
Mgr Pierre Claver Y. MALGO, Evêque de Fada N’Gourma
Mgr Prosper KONTIEBO, Evêque de Tenkodogo
Mgr Laurent DABIRE, Evêque de Dori
Mgr Léopold Médard OUEDRAOGO, Evêque auxiliaire de Ouagadougou

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Justin Yarga

Journaliste web qui teste des outils de Webjournalisme et datajournalisme, Media strategy consultant.

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47 commentaires

  1. Ce que l’on a reproch? ? nos responsables musulmans, ce n’est pas de n’avoir pas eu une position sur la question mais de n’avoir pas embouch? la trompette des opposants au s?nat. Or, l’Eglise a-t-elle dit qu’elle ?tait oppos?e ? la mise en place du S?nat ? Oui, crieront beaucoup de gens sur la base de la d?claration transmise ? la presse. Mais dans les faits, Bognessan YE, dans le journal le Quotidien avait dit que l’Eglise ?tait partante pour le s?nat, pendant que l’on tenait pour connue la position anti-s?nat du clerg?. On interrogeait alors les autres communaut?s et l’on se plaignait du silence des protestants et des musulmans. C’?tait la premi?re ?tape.

    La deuxi?me ?tape a ?t? les travaux du Comit? de suivi sur injonction du pr?sident du Faso demandant au PM un rapport circonstanci? ? la fin du 31 ao?t 2013. Si l’Eglise ?tait oppos?e au s?nat, elle aurait d? faire la proposition de sa suppression au cours des travaux de ce Comit?. Or le fit-elle ? Non, car selon Bognessan YE aucune proposition de suppression du s?nat n’a ?t? faite lors des travaux du Comit?. A-t-il menti ? Si YE avait menti sur l’Eglise et que celle-ci y avait en r?alit? propos? la suppression du s?nat, elle aurait pu apporter un d?menti formel parce qu’elle donne l’impression de ne pas avoir sa langue dans la poche. Or a-t-elle d?menti ? NON !

    Troisi?me ?tape : la remise du rapport circonstanci? et le nouveau format de s?nat propos?. Si l’on est oppos? au s?nat et on dit un NIET retentissant sur les m?dias, on ne devrait plus se pr?occuper de son format, ancien ou nouveau, car « le chien mal cuit ne pr?occupe pas le mor? (musulman en moor?) », comme on dit chez nous. Or, qu’a dit le repr?sentant de l’Eglise au Comit? de suivi ? Que la nouvelle formule du S?nat prenait en compte la plupart des amendements de l’Eglise. Tiens ! On supprime ou on ne supprime pas ? On ne supprime pas. Puisque, au journal de 20h, selon M. SOMDA, repr?sentant de l’Eglise rassure que l’Eglise n’est pas oppos?e au principe du S?nat.

    Elle est o? la position claire anti-s?nat ? Comment se fait-il que YE assure que l’Eglise est partante pour le s?nat, quand celle-ci donne l’impression d’y ?tre oppos?e et qu’au finish, elle adh?re effectivement au principe du s?nat ?

  2. Respect aux ?veques. Surtout joignez l,acte a la parole le moment venu. Dieu vous benisse et benisse le Faso. Amen.

  3. Merci chers p?res ?v?ques et soyez toujours vigilants pour lutter contre tout pouvoir qui baillonne le peuple

  4. monseuir Oloman je sais que tu dine avec le diable et tu trunk avec le pouvoir a tel enseigne que tu crains plus Dieu. malheureusement pour toi ce dernier existe bel et bie il te rattrapera un jour

  5. Ah je me demandais bien ou javais d?j? crois? ce nom! Ah oui LE Pascal Zaida? L'opportuniste qui croit int?resser l'opinion publique. N'eut ?t? le contraignant devoir d'information crois moi pauvre ami, aucun journaliste ne laisserait tra?ner son micro devant tes malheureuses l?vres! Si tu avais seulement le 1/4 des capacit?s intellectuels d'un seul de ces ?v?ques dont tu critiques l'?crit, ce serait passionnant de d?battre avec toi mais bon… Au vu des arguments stomacaux qui sont les tiens, je pr?f?re te laisser t'enfoncer tout seul! Vous finirez bien par vous taire et nous ? avoir la paix!

  6. Avant de parler au hasard, mon ami Karfa Basile Sora, tu fera mieux de lire toute la d?claration d'abord! faut relire le point numero 20 STP!!!

  7. L'avenir radieux pour le Faso ne peux t-il pas se r?aliser sans ceux Blaiso? Aussi comprend une chose ces ?v?ques comment tu le dit ne parles pas de la Foi en Dieu mais de la situation du pays. OK!

  8. Le premier et le plus grave p?ch? de l’homme, celui d’Adam fut l’orgueil. Satan a blagu? l’homme qu’il peut ?tre l’?gal de Dieu. (Bible, Coran et Torah). Les ?v?ques ont dit « Seul Dieu est ?ternel, inamovible parce que propri?taire du temps et de l’espace ». Quel est le mal dans cette pr?che, c’est leur devoir. On ne peut adorer 2 ma?tres : l’Homme le matin et Dieu le soir ? l’Eglise, ? la Mosqu?e ou dans la Synagogue. Y’A UNE FIN A TOUT CE QUI N’EST PAS DIVIN ET CETTE FIN EST LA. Rompez!

  9. Merci aux ?v?ques du Burkina pour leur clairvoyance. Des autres confessions religieuses des r?actions sont attendues.
    Bravo chers ?v?ques!

  10. Je me reconnais en mes pasteurs. Merci pour ce message d’?vangile.vous ?tes de bons pasteurs qui guident les brebis. Dieu b?nisse le Burkina Faso.

  11. (…)
    pourquoi me censure ton?
    qu’ai-je dis contre vous?

  12. Qu?on on aime on est capable de v?rit?. Les ?v?ques aiment ; c?est pourquoi, ils sont capables de v?rit?. Bonne m?ditation.

  13. ? Le pouvoir corrompt ; le pouvoir absolu absolument. ? Bravo les ?v?ques du Faso. Vous aimez votre J?sus mais aussi le Faso et tous ces habitants.

  14. BRAVO MES PERES LES EVEQUES. DIEU VOUS ACCOMPAGNE SUR LE CHEMIN DE LA VERITE EVANGILIQUE

  15. Comment peut-on rester encore sourd ? ce message de paix

  16. Je propose que ceux qui ne comprennent pas fran?ais qui ne sont capable d’abstraction pour comprendre cette r?action proph?tique des ?v?ques acceptent qu’au reconnaissent le bien fond? de ce message des ?v?ques pour le bien ?tre du BURKINA FASO.

  17. LA PEUR A VRAIMENT CHANGE DE CAMP. JUGEZ-EN VOUS MEME.
    I.Membres repr?sentant les partis et formations politiques
    A. A. Partis et formations politiques de la majorit?
    B. POINT A LA LIGNE.
    JE NE COMPREND PAS CE PASSAGE DE VOTRE TEXTE.

  18. heureusement que ce sont des humains ! ils ont ?crit avec leur raison et non leur foi ! la situation est ainsi,, mais le Blaiso avec une foi in?branlable croit en un avenir radieux pour le faso ! avec le Blaiso, il n'y a pas de situations d?sesp?rantes ! ces ?v?ques ont revel? leur angoisse et non celle de Dieu ! Dieu assure et rassure les burkinab? ! amen !

  19. C'est vraiment dommage que nos spirituels soient incons?quents envers eux m?me o? ?tiez vous aux pendants les travaux du CCRP ou vous ?tiez repr?senter par 3personnes dont deux pr?tes et une dame……………….

  20. est ce que tu as pris la peine de bien lire Anasse? oubien c'est pcq tu n'as rien compris?

  21. LISTE DES REPRESENTANTS DESIGNES PAR LES STRUCTURES
    AU SEIN DU CONSEIL CONSULTATIF SUR LES REFORMES
    (au 15 juin 2011)
    NO NOMS et Pr?noms Qualit? Contacts
    1. YE Bongnessan Ars?ne Ministre d?Etat en charge des R?formes Politiques
    (Pr?sident du CCRP)
    I. Membres repr?sentant les partis et formations politiques
    A. A. Partis et formations politiques de la majorit?
    2. NABOHO Kanidoua Congr?s pour la D?mocratie et Progr?s (CDP)
    3. COMPAORE Jean L?onard Congr?s pour la D?mocratie et Progr?s (CDP)
    4. SAWADOGO Pengdwend? Cl?ment Congr?s pour la D?mocratie et Progr?s (CDP)
    5. YODA B?douma Alain Congr?s pour la D?mocratie et Progr?s (CDP)
    6. TRAORE-NIGNAN Andr? Mo?se Congr?s pour la D?mocratie et Progr?s (CDP)
    7. SERE/SEREME Saran Congr?s pour la D?mocratie et Progr?s (CDP)
    8. YARGA Larba Congr?s pour la D?mocratie et Progr?s (CDP)
    9.
    TALL Moctar Congr?s pour la D?mocratie et Progr?s (CDP)
    10.

    YAGUIBOU Bouba Alliance pour D?mocratie et la F?d?ration/Rassemblement D?mocratique Africain (ADF-RDA)
    11. TIEMTORE Zacharia Alliance pour D?mocratie et la F?d?ration/Rassemblement D?mocratique Africain (ADF
    12. SAWADOGO Yacouba Alliance pour D?mocratie et la F?d?ration/Rassemblement D?mocratique Africain (ADF

    13. HIEN Mathieu Alliance pour D?mocratie et la F?d?ration/Rassemblement D?mocratique Africain (ADF
    14. OUEDRAOGO Seydou Alliance pour D?mocratie et la F?d?ration/Rassemblement D?mocratique Africain (ADF
    15. DABIRE Ki?lo C?lestin Alliance des partis et formations politiques de la Mouvance Pr?sidentielle (AMP)
    16. OUEDRAOGO S?bastien Alliance des partis et formations politiques de la Mouvance Pr?sidentielle (AMP)
    17. DICKO Amadou Diemdioda
    Rassemblement des D?mocrates pour le Faso (RDF)
    B.
    18. El Hadj DABO Amadou Union Nationale pour la D?mocratie et le D?veloppement (UNDD)
    19. OUATTARA Faustin Union Nationale pour la D?mocratie et le D?veloppement (UNDD)
    20. GNIGNEN Gaston L?Autre Burkina/PSR
    21. TAPSOBA Salif L?Autre Burkina/PSR
    22. Monsieur DICKO Harouna Rassemblement Politique Nouveau (RPN)
    23. KABORE Maxime Parti Ind?pendant du Burkina (PIB)
    24. OUEDRAOGO Achille Rawa Abubakr Mouvement Panafricain du Faso (MPF)
    25. SOMDA Alexis Nouvelle Initiative D?mocratique (NID)
    26. OUEDRAOGO Boubacar Union Nationale pour l?Ind?pendance et la Solidarit? (UNIS)
    27. BAMBARA Jacqueline Parti National des Patriotes (PNP)
    28. TASSAMBEDO Boureima Mouvement Patriotique pour le Renouveau du Burkina (MPR/B)
    29. DAKIO Toub? Cl?ment Union pour la D?mocratie et le D?veloppement (UDD)
    30. OUEDRAOGO P. Boureima Alliance pour la D?mocratie au Faso (ADEFA)
    31. KONDE David Cyril Parti des Patriotes Progressistes (PPP)
    32. KABORE Landry Charlemagne Front D?mocratique R?publicain (FDR)

    33.
    SERE Adama
    Rassemblement des Ecologistes du Burkina (R.D.E.BF)

    II. Membres repr?sentant les organisations de la soci?t? civile
    A. Organisations syndicales
    34. OUEDRAOGO Elie Justin Conseil national du patronat du Burkinab? (CNPB)
    35.
    SAKANDE Marou F?d?ration syndicale des commer?ants du Burkina (FSCB)

    36.
    DIASSO Jean-Baptiste Syndicat autonome des personnels de l?administration parlementaire (SYNAPAP)

    B. Organisations de jeunesse
    37. KASSAMBA El Hadji Yakoub Secr?taire Ex?cutif du CNJ-BF
    38. SAWADOGO Paul Repr?sentant des jeunes au CES
    C. Organisations f?minines
    39. OUEDRAOGO Antoinette ONG AFD Buayaba
    40. BELEM Mamounata Association des femmes scientifiques du Burkina
    D. Associations des personnes du 3e ?ge
    41. KPODA Vitalien Pr?sident CNPA-BF
    42. KY Georges Emmanuel SG du CNPA-BF
    E. Organisations de d?fense des droits humains et des libert?s
    43. BIDIMA Pierre Mouvement de la Paix
    44. SANDWIDI Elie Centre pour l?effectivit? de l?Etat de droit
    45. YABRE Martine Collectif devenons citoyens
    F. Associations de presse :
    46. NYAMEOGO Dominique Mathilde ; Association des professionnelles africaines de la communication (APAC)
    47. KOULIDIATI Abibata.
    G.Organismes non gouvernementaux ?uvrant dans la gouvernance politique
    48. SAWADOGO Joseph Alain Centre Afrika Obota
    49. BIKIENGA Issa Martin Centre d?Initiatives pour le D?veloppement durable
    50. BAKOUAN Yip?n? Florent Laboratoire Citoyennet?s
    III. Membres repr?sentant les Autorit?s religieuses
    A. A. Communaut? musulmane
    51. El Hadj SAKANDE Adama
    52. El Hadj COMPAORE Souleymane
    53.
    KIENTGA Youssouf

    B. Communaut? catholique
    54. SANWIDI Ignace
    55. ZONGO/BOGORE Rosine
    56. SOMDA Marc
    C.
    57. Pasteur YE Henri
    58. Pasteur KABRE Jean Charles
    59. NIAMBEKOUDOUGOU Mathias

    IV Membres repr?sentant les Autorit?s coutumi?res
    60. Naba Kango (OUEDRAOGO Dim-Songdo Bonnaventure Chef de canton de Sao
    61. Naba Boulga (KERE Ousmane Oscar) Chef de canton de Laongo
    62. TAMDAMBA Tangli Repr?sentant le roi du Gulma
    63. El Hadj SANOU Siaka Conseiller ? la cour du Chef supr?me des Bobo Mandar?
    64. Naba Siguiri (OUEDRAOGO Sa?dou) Chef de Goundri, repr?sntant le Dima de Boussouma
    65. Naba Koutou (OUEDRAOGO Sa?dou) Chef de canton de Namissiguima, repr?sentant le roi du Yatenga
    66. DICKO Bouboucari Emir de Djibo
    67. HEMA Yoy? Chef de Banfora
    68. YARI Hus? Chef de Gaoua

  22. si on prend le temps de lire les eveques on conprend bien quil defande les peuple quil veulent les bien de humanite burkinabe tout cour prenent le temps de lire et vous s aure que veleunt les eveque

  23. On n'eet sage qui veut mais qui peut pour moi tous les ?v?ques sont car ils sont pris une decision sage pour le bien de tout , que tu soi pour ou contre le s?nat le dernier mot te revient pour notre ? tous et que paix et justice r?gne au faso

  24. Pour une fois je pense que les gens doivent savoir ce que sait que lire et bien lire. Dans ce message les eveques sont on ne peut plus clairs: le senat pas besoin. Pourquoi il ya encore des gens qui pensent qu’ils voient mieux que ces eveques l??attrapper les femmes des gens cette maniere indigne de parler n’a de droit ici.ils ont fais une reflexion et une belle. les etats d’ames en defasage avec les realit?s du peuple ttes nos excuz laissez les choses aller.Merci chers peres eveques puisse le tt puissant guider votre reflexion ? toujours avoir le meilleur pour nous!AMEN!

  25. Bravo! mes chers ?v?ques! Voici les voix qui se prononcent. A quand nos chefs coutumiers, nos leaders musulmans et protestants? Je me pose cette question.

  26. Beaucoup d?entre nous avons une id?e arr?t?e de ce qu?est l?avis de l??glise catholique sur la politique et sur les agissements des politiciens au Burkina. Mais prenons aussi la peine de lire ce qui est ?crit noir sur blanc. Il n? ya aucun ?quivoque la dessus. Ils souhaitent que le gouvernement entende raison et sursoit ? la mise en place du s?nat inopportun.

  27. Pascal Zaida Mon fr?re Pascal, les ?v?ques ont fait preuve d?une franchise et d?une honn?tet? qu?on ne retrouve pas chez beaucoup d?autres chefs religieux. Ils expliquent clairement au gouvernement les attentes des burkinab?s. Ne soit pas radical, parce que cette r?action que le pouvoir veux qu?on ait pour pouvoir r?agir ? son tour violemment. Continuions toujours ? marcher sans caser, sortons toujours de plus en plus nombreux. C?est la meilleure fa?on de nous faire entendre.

  28. pour combien de temps cs eveqe la vont tenir encore avek bokou de fraje pour nous lavee l servo me rien nous allons continue le combat oubien CAMARADE LA PAYRIE OU LA MORT NOUS VAINCRONS

  29. Merci chers ev?ques.
    Malheureusement, assoiff?s de pouvoir et d’argent, ces gens qui gouvernent n’ont pas d’oreilles pour lire vos ecrits. Ils n’ont aucune notion de la pr?vention et de la valeur de la paix sociales. Leur egoisme ne leur permet que de mettre en avant leur « Je ».
    Ils feront semblant de vous ecouter quand il s’agira de « conseil de sages » de « commissions reconciliation » ou de « journee nationale du pardon », toutes choses qu’ils peuvent eviter en tenant compte de certains facteurs dont des ecrits comme les votres.
    Votre oeuvre est belle, de meme que vos intentions.
    Mais, malheur ? celui par qui viendra le malheur.
    puisse Dieu tendre la main, et que ces pestes disparaissent de notre cher pays.

  30. Nin s? nin pa b?g n' bougd y?…sagesse, clairvoyance , humanisme et surtout le courage de dire, de parler franc et vrai, de mani?re paisible et apais

  31. Le respect de la legalit? humaine,la cohesion sociale et la paix est et doit toujours rester comme valeur sure pour toute personne ou toute institution reconnaisant DIEU comme le maitre supreme,et l’EGLIGE CATOLIQUE par la voie de ses dirigents vient de montre qu’elle est le defenseur de toute ses valeurs ci-dessus cit?s.notre pays ne poura retrouver une quietude si nos dirigents de prennent en compte les elements n?es de cette analyse eclair?es de eveques,qui a mon sens es une relation divine faite a nos frere de l’eglige.je tire mon chapeau a l’ensemble des Eveques pour leur point de vue analytique qui represente vraiment,je dit bien vraiment la situation malheureuse q

  32. prrrrrrrrrrrrrrrrr…! Tous les m?mes.tout ces lignes pour ne rien dire.messieurs les ?v?ques quel est votre position? Prononcez vs pour ou contre le s?nat?

  33. PASCAL ZAIDA, continue de fumer tes tonnes de cigarettes et de rouler avec les Hermann Yam?ogo et autres.?a m’?tonne pas, tes positions, car depuis Koudougou, tu ?tais un vendu et nous, du peuple r?el, on ?tait dans l’ASK. Tu m?rites une giffle koi!Et pendant k’on y est que devient ton fameux r?f?rendum? Je vais g?ner demain pour demander pardon ? Dieu pour toi et pour Karim Ou?draogo(Charg? de com ? MENA)

  34. oloman (ministre ou francois compaore?) tu ne fait que te maudir! les eveques ont bien parler! pas besoin de senat on a trop de priorte pour ca!

  35. Chers Pascal Zaida ta position on le vois! c'est pas en tout cas du cot? du peuple meurtris

  36. Voil? une ?glise catholique qui laisse ses marques dans un Burkina gouverner par des buveurs de sang et ?go?stes, je salue ici le courage de ses pasteurs. Que Dieu b?nisse ces responsables de l??glise catholique qui ont voulu montrer ? nos gouvernants que le Burkina a besoins de L?alternance par les jeunes pour son avancement dans un monde moderne. L??glise protestante ?vang?lique n?emboitera pas le pas des catholiques, vu ses responsables anciens maires, anciens directeurs de la polices, amis et fr?res des pasteurs influents faisant partis des corrupteurs : oublions les pasteurs protestants, et comme dit la bible mettons-nous dans les mains de Dieu, le seul capable de faire ce qui est impossible. Opposant farouche du s?nat couteux, je demande a tous les Burkinab? de se mobilis? avec force car c?est l?gitime.

  37. Mais est ce que les gens lire savent lire entre les ligne? Ca metonne.Croyez vous que leglise catholique va oser jeter lhuile sur le feu? si tel sera le cas je peux vous rassurer tous que personne ne sen sortira survivant.Pas de vainceur ni de vaincu.Soyez en s?r!

  38. Mais ecouytez, leglise catholique nest pas un exemple de democratie et donc, unitile de les ecouter. Si ce kil disent est vrai au nom de Dieu, que les pretres arretent dabord d’atrapper les femmes des gens. Quil ya l’alternance aux differents titres et responsabilit? catholique.Ils se prennent pour qui? Rien au monde ne peut empecher la mise en place du Senat.Allez vous en!

  39. Un grand merci aux ?v?ques du Burkina Faso repr?sentant l’?glise Catholique. J’attends de voir la r?action de la Communaut? Musulmane et celle des Protestants. C’est ? votre tour de vous prononcer sur cette institution qu’est le S?nat. Et c’est maintenant qu’il faut le faire.

  40. Amen les ?v?ques du burkina.vous jouez parfaitement votre partition pour prevenir devenvuel chaos dans ce pays.les musulmans,les protestants et les animistes nont pas ce courage.ils pr?f?rent faire allegeance au regime au nom de la politique stomacale

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