Ouaga : 5 heures chrono en patrouille avec la gendarmerie

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L’Etat-major de la gendarmerie nationale a associé la presse à une patrouille du Groupement mobile de Ouagadougou (GMO) dans la soirée du 29 mars 2014. Occasion pour les journalistes de découvrir que la maréchaussée ne dort pas et veille sur la sécurité des Ouagalais. Reportage.

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Le capitaine Somda Evrard (d.) et le commandant Kanou Coulibaly s'entretenant avec la presse avant le départ (Ph: B24)
Le capitaine Somda Evrard (d.) et le commandant Kanou Coulibaly s’entretenant avec la presse avant le départ (Ph: B24)

18h. Camp Paspanga. GMO. Le sous-lieutenant Herman N’Do, commandant du 33e escadron de la gendarmerie nationale donne ses derniers ordres à ses 30 éléments équipés de casque, de gilet pare-balle et de kalachnikov : effectuer des patrouilles sur les axes Ouaga-Bobo (jusqu’à Sabou), Ouaga-Léo (jusqu’à Ipelsé) et Ouaga-Ouahigouya (jusqu’à Arbollé), recueillir des informations sur toute activité criminelle, faire cesser tout acte criminel et interpeller ou neutraliser tout individu suspect.

Le Sous-lieutenant N'DO donnant ses ordres (Ph : B24)
Le Sous-lieutenant N’DO donnant ses ordres (Ph : B24)

Les groupes Alpha, Charlie et Bravo embarquent dans trois pick-up, sous l’œil du commandant du GMO, le commandant Kanou Coulibaly, et son adjoint, le capitaine Evrard Somda.

 Chaque jour, de jour comme de nuit, des patrouilles de la gendarmerie sillonnent ces trois axes à 40 km/h, expliquent-ils. Les quatre autres axes sont réservés à la police.

18h10. Les journalistes embarquent dans un bus. Direction l’axe Ouaga-Sabou. Puis, cap, vers 19h, sur l’axe Ouaga-Ipelsé. Les journalistes n’auront pas l’occasion de suivre en live une interpellation. Mais ils ont pu communiquer avec les riverains du péage de cet axe.

Des occupants d’un maquis témoignent le bien qu’ils pensent de ces patrouilles qui, à leur avis, ont contribué à réduire la criminalité sur les axes principaux.

Une des équipes du GMO patrouillant sur l'axe Ouaga-Ipelsé (Ph : B24)
Une des équipes du GMO patrouillant sur l’axe Ouaga-Ipelsé (Ph : B24)

Mais les délinquants se sont rabattus sur les domiciles. Puisque l’un des occupants du maquis a indiqué qu’il n’y avait pas longtemps, un boutiquier a été attaqué et dépouillé chez lui.

 Le capitaine Somda explique que les bandits s’adaptent aux méthodes des forces de l’ordre et se replient sur les pistes lorsque la gendarmerie se rend maître des grands axes. Mais des patrouilles à moto existent également pour les débusquer. « Les bandits ont toujours une longueur d’avance sur nous, dit-il, nous devons chaque fois nous adapter ».

Mais avantage certain : les patrouilles ont permis de dissuader les délinquants d’agir. La preuve, ils ont quitté les grands axes pour se rabattre sur  les domiciles.

21h. Retour à Ouaga. Quartier Patte d’Oie, à la brigade de ville de Bogodogo. C’est dans ces brigades que les patrouilles du GMO défèrent tous les suspects qu’elles éperonnent lors de leurs sorties.

 Ces brigades aussi font des patrouilles, explique le commandant de la compagnie du Kadiogo, Paré, pour sécuriser les secteurs. Des patrouilles qui se font souvent à pied et la plupart du temps en civil. Des postes de contrôle sont également établis dans certaines zones jugées criminogènes.

Un agent de la brigade de ville de Bogodogo contrôlant un taxi derrière la gare Ouagarinter (Ph : B24)
Un agent de la brigade de ville de Bogodogo contrôlant un taxi derrière la gare Ouagarinter (Ph : B24)

Cas pratique derrière la gare routière Ouagarinter, en face du cimetière portant le même nom. Il fait sombre, mais on aperçoit les lampes lumineuses et les gilets des gendarmes qui vérifient l’identité des passants et de leurs engins.

 Une dizaine de personnes étaient déjà épinglées à l’arrivée des journalistes. Mais le cas le plus cocasse a été ce taxi dans lequel un individu, déclarant n’avoir pas de pièce d’identité, a réclamé qu’on le fouille et qu’on le laisse partir.

 Comportement suspect ajouté à une infraction qui conduisirent l’individu à monter, menottes aux poignets, derrière un gendarme qui l’a amené au poste.

22h. Retour au GMO. Centre de surveillance et d’intervention de la gendarmerie. C’est  là que convergent les appels de détresse des citoyens (sur le 16 et  le 80 00 11 45). Dehors, une dizaine de gendarmes sont assis sur des couchettes, prêts à voler au secours des citoyens en détresse.

Ils sont prêts à intervenir à tout appel de détresse des citoyens (Ph : B24)
Ils sont prêts à intervenir à tout appel de détresse des citoyens (Ph : B24)

A l’intérieur du bâtiment, une pièce exigüe, une petite table coincée contre un mur, avec trois combinés de téléphone. C’est tout. Un agent décroche régulièrement.

Mais 99% de ces appels sont inutiles : soit l’interlocuteur ne dit rien, soit il demande des informations incongrues. Cas pratique devant les journalistes : un homme appelle la gendarmerie pour demander « comment on fait lorsque sa femme est enceinte » !!!

Du bilan de la soirée, quatre interventions ont eu lieu sur appel de détresse. L’une d’elles a permis d’arrêter un faussaire de faux billets de banque.

Mais une autre intervention s’est révélée une fausse alerte. Ce qu’ont déploré le Capitaine Somda et ses collègues. Ces fausses alertes gaspillent l’énergie de la gendarmerie et réduisent son efficacité.

22h30. Debriefing. Fin de patrouille pour les journalistes. Echanges à bâtons rompus. Constats. La gendarmerie ne dort pas et veille au grain.

Un agent recevant un appel de détresse, qui s'est révélé être un homme qui demande comment on fait quand sa femme est enceinte (Ph : B24)
Un agent recevant un appel de détresse, qui s’est révélé être un homme qui demande comment on fait quand sa femme est enceinte (Ph : B24)

Mais les populations ne collaborent pas assez à leur propre sécurité et mettent parfois des bâtons dans les roues des forces de sécurité. Le commandant Coulbibaly et ses hommes ont appelé à une collaboration plus franche pour réduire la nuisance des délinquants. Rompez !

Abdou ZOURE

Pour Burkina 24 

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Abdou ZOURE

Abdou Zouré, journaliste à Burkina24 de 2011 à 2021. Rédacteur en chef de Burkina24 de 2014 à 2021.

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16 commentaires

  1. que Dieu prot?ge tous ces gendarmes qui veillent nuit et jour sur la s?curit? des burkinab? et ceux qui repr?sentent fi?rement le Burkina Faso dans les missions ? l’ext?rieur

  2. courage vs tous gendarmerie, police, BAC ,CRS ils fon pratiquement le m?me boulot

  3. Vraiment du courage ensemble nous d?masquerons ses bandits qui nous donnent du fil ? retordre tous les jours et nous mettrons hors d'?tat de nuire

  4. Courage ? vous les gars et que le Tout Puissant vous assiste dans vos missions ? l’int?rieur comme ? l’ext?rieur du territoire.

  5. ?a fait plaisir de savoir ?a. Et nous voulons d?sormais des articles de ce genre. Bravo ? Burkina24. Long life

  6. MALI BAMAKO DU COURAGE A LA GENDARMERIE ,A MADOU BANDIT TRAORE.

  7. Je suis fi?re de nos hommes de tenue, ils abattent, dans l’ombre, un gros travail. Gendarmerie, Police (BAC, CRS),etc. Merci ? vous !

  8. Courage ? la gendarmerie nationale. Nous savons vos moyens limit?s mais nous esp?rons voir un jour vos prestations s?am?liorer et vos rangs grossir afin que quand une patrouille d?marre de Ouaga pour Ipelc? qu'il y ait une qui d?marre de L?o et d?s que ces 2 patrouilles se rencontrent, chacune replie ? sa base. Que Dieu vous aide!

  9. Bravo a nos chers gendarmes qui avec peu de moyens assurent notre securite.surtout la brigade de Boulmiougou.puisse DIEU leur accorder sante et force pour toujours bien accomplir leur mission.

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