Police nationale: « Née dans la douleur », l’UNAPOL savoure ses deux ans d’existence

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« Fédérer la lutte syndicale et la discipline au sein de la police », le syndicat Union Police nationale (UNAPOL) qui savoure ses deux ans d’existence y croit et s’y investit.

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« Née dans la douleur », l’UNAPOL a deux ans ce vendredi 27 juillet 2018. En cette date anniversaire, elle est allée à l’école nationale de police à la rencontre des élèves policiers pour parler de la possible conciliation du syndicalisme et de la discipline dans les rangs. L’Unapol y est allée pour « faire comprendre aux policiers qu’être syndiqué » ne fait pas d’eux des indisciplinés.

Pour l’occasion, le commissaire Kientega Honoré, secrétaire général du syndicat s’y est présenté avec des syndicalistes dont Bassolma Bazié, le secrétaire général de la confédération générale du travail du Burkina (CGT-B), « une personne qui ne fléchit devant rien pour défendre la cause des travailleurs ». Il a par ailleurs été choisi pour parrainer la commémoration.

La cérémonie du jour qui a été marquée par une conférence animée par des syndicalistes à l’intérieur de l’école nationale de police, est déjà une victoire syndicale pour l’Unapol. C’est la « preuve que le sort de la police n’est pas scellé » et que désormais, les policiers peuvent « secourir la république au quotidien » sans s’oublier eux-mêmes.

Justement ! Ils ne s’oublient pas. Sans détour, l’officier de police judiciaire n’est pas passé par quatre chemins pour dépeindre la situation qui prévaut et qui témoignerait selon lui d’un délaissement de la police contrairement à d’autres corps qui bénéficieraient de plus d’attention de la part de l’exécutif.

Des élèves policiers à l’école du syndicalisme pour apprendre à « fédérer la lutte syndicale et la discipline au sein de la police »

Syndicalisme et discipline au sein de la police

« L’heure est grave parce que la vie du policier n’a jamais été aussi exposée sans qu’aucune solution concrète ne soit apportée. (…) Le principe d’égalité entre force de défense et de sécurité souffre énormément sinon comment comprendre que d’autres soient dotés à la hauteur de la menace pendant que la police souffre pour se mettre au même diapason qu’un terroriste amateur », a-t-il dit dans son adresse devant des élèves en fin de formation qui bientôt seront déployés pour combattre l’insécurité.

Ces élèves ont été entretenus par Nicolas Ouédraogo, Secrétaire confédéral chargé des revendications et des questions sociales sur le thème Syndicalisme et discipline au sein de la police. Peut-on allier syndicalisme et la discipline qui fait partie de la devise de la police au sein de l’institution ? Affirmatif, répond le commissaire Kientega.

Bassolma Bazié a partagé sa lecture de la spécificité du corps. « Ce n’est pas parce que quelqu’un porte la tenue qu’il doit forcément obéir à tout type d’ordre. Discipline d’accord, mais décence d’abord. Discipline d’accord, mais légalité d’abord. Discipline d’accord, mais légitimité d’abord. (…) Si vous exécutez des ordres sans avoir la maturité d’analyser la légalité et la légitimité de celui-ci, vous êtes en train de conduire les autres dans un environnement de criminalité condamnable ».

Le secrétaire général de la CGT-B qui avait appelé à résister face aux putschistes du CND en septembre 2015 ne prendra pas un long temps avant de lier le thème de la conférence au procès du putsch de septembre 2015 qui est en cours. Le tout selon le syndicaliste est de savoir si l’ordre à exécuter l’est au nom des valeurs humaines, de la démocratie, de l’intégrité.  « Ce qui se passe à Ouaga à travers les jugements du putsch manqué, il est question d’exécution des ordres. (…) Ceux qui ont donné ces ordres viendront-ils les protéger ? », interroge-t-il.

Savourant ses deux ans d’existence, le syndicat se réjouit face à l’attitude de « la hiérarchie policière qui a fini par comprendre que l’Unapol est un organe de veille, d’alerte, d’orientation, de proposition et non un outil de représailles contre elle ». Et le secrétaire général, chef du Service régional de police judiciaire (SRPJ) de Ouagadougou de se poser en exemple. « Je suis commissaire de police. Je suis à la tête d’un service qui donne des résultats, sans problème avec de la discipline comme il se doit ».

Oui Koueta

Burkina24

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Oui Koueta

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