Affaire Clinique Les genêts: «Cette maison est à nous et elle le restera» (Directeur)

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La clinique Les Genêts est menacée par une épée de Damoclès. Elle risque l’expulsion ainsi que son Directeur général. Une décision judiciaire a ordonné l’expulsion, par la force publique, de cette clinique considérée comme la plus informatisée et la plus moderne du Burkina Faso. Ce vendredi 12 juillet 2019, l’atmosphère était quelque peu tendue entre les responsables de la clinique et des Hommes de tenue venus  mettre en application la décision de justice.

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Dès 11h, ce vendredi 12 juillet 2019, des gendarmes investissent la parcelle dans laquelle est située la clinique Les Genêts à Ouaga 2000. Quelques passants curieux s’arrêtent pour être témoins des faits. La dizaine de journalistes présents sur les lieux est menacée de ne pas prendre d’images par des jeunes visiblement remontés, sous peine de voir leurs appareils confisqués.

Les gendarmes, eux, s’attèlent à avoir accès aux locaux de la clinique. Les coups de fil pleuvent de part et d’autre. Plusieurs minutes s’égrènent. Les Hommes en tenue sont toujours postés devant la porte d’entrée de la clinique. Des responsables, employés de la boîte ainsi que des patients se trouvent à l’intérieur.

C’est aux environs de 12h20 que la Gendarmerie a accès aux locaux de la  clinique qui vient de célébrer ses 15 ans d’existence en mai dernier. Les journalistes sont toujours postés au grand dehors, en face de l’établissement de soins. Quelques minutes après, une accompagnante, des comprimés en main, tente en vain d’avoir un droit d’entrée. Que nenni ! Elle repart l’air amer.

« Une démarche qui vise à nuire à son image et à sa notoriété »

Elle croise d’autres personnes venues pour des consultations. Elles font un chemin commun. Soudain, un gendarme sort et crie : « Laissez les gens sortir, mais personne ne rentre ». Des véhicules se mettent en marche. Des malades sont évacués. C’est le cas de cette dame qui n’arrive pas à tenir debout.

Dans la foulée, une journaliste, qui s’était retrouvée à l’intérieur de la « e-clinique », rejoint ses camarades, la peur toujours dans le ventre. Elle explique qu’à l’intérieur, se trouvent des malades qui ont suivi des interventions récemment. Aux environs de 14h, le Directeur général de la clinique, Dr Paul Stanislas Zoungrana, sort et lit une déclaration à la presse, sans répondre à une seule question.

Il informe que dans la lettre datée du 3 juillet 2019, le Directeur général de la Société générale Burkina Faso informe le Président de l’Ordre des médecins d’une décision de justice en date du 19 juin 2019, ordonnant l’expulsion de la Clinique Les Genêts et de son Directeur général de ses propres locaux.

« Pour la Clinique Les Genêts, il s’agit d’une démarche qui vise à nuire à son image et à sa notoriété. Dans la mesure où la Société générale sait pertinemment que des appels et des plaintes en justice ont été adressés à la justice par la Clinique depuis mars 2017, pour contester le jugement ayant abouti frauduleusement à l’adjudication de son immeuble à la Société générale », dit-il.

« Je puis vous certifier que cette maison est à nous et elle le restera »

Il poursuit que la Clinique Les Genêts s’étonne de la persistance de la Société générale à vouloir mettre en exécution la décision d’expulsion alors que des affaires contre la Société générale sont pendantes devant la justice.

Et de préciser : « Il s’agit d’une plainte au Pénal pour prêt usuraire et faux en écriture bancaire du 9 octobre 2016 ; l’avis d’un expert a été requis par les juges en date du 27 février 2019. Appel au Civil contre le jugement d’adjudication du 24 mai 2017 non encore jugé parce que le Pénal tient le Civil en l’état.

Une assignation au Civil en annulation pour les jugements numéros 374 et 375 du 24 mai non encore jugé parce que le Pénal tient toujours le Civil en l’état. La plainte au Pénal par citation directe pour escroquerie en jugement du 15 novembre 2018 dont l’examen a été retardé par la grève de la sécurité pénitentiaire, et programmé depuis la reprise des GSP pour ce 25 juillet ».

La clinique Les Genêts, selon son Directeur général, usera de tous les moyens légaux à sa disposition pour faire rétablir la justice et ses droits. « Au nom de tous mes collaborateurs, je puis vous certifier que cette maison est à nous et elle le restera », conclut-il avant de retourner au sein de la clinique. Vers 15h, la plupart des journalistes ont quitté les lieux toujours investis par la gendarmerie nationale.

Noufou KINDO

Aïna TOURE (Stagiaire)

Burkina 24

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Noufou KINDO

@noufou_kindo s'intéresse aux questions liées au développement inclusif et durable. Il parle Population et Développement.

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