Assurance Maladie Universelle au Burkina : Les personnes indigentes d’abord !

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C’est officiel ! Les prestations entrant dans le cadre du Régime Assurance Maladie Universelle (RAMU) au Burkina Faso débutent par les personnes indigentes. Le ton a été donné ce vendredi 25 septembre 2020 dans la commune rurale de Pabré en présence des autorités administratives et chef coutumiers.

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Dans le processus de mise en œuvre de l’assurance maladie universelle au Burkina, le gouvernement a adopté un calendrier qui prévoit d’abord la couverture totale et gratuite des soins de santé des personnes démunies. A terme, ce seront plus de quatre (4) millions de personnes, soit 20% de la population, qui bénéficieront d’une prise en charge totale de leur dépense de santé.

D’ores et déjà, 70 000 personnes indigentes ont été enrôlées dans les régions du Centre, des Hauts-Bassins, de la Boucle du Mouhoun et du Nord. Pour la seule commune de Pabré, qui accueille la cérémonie officielle, ce sont plus de 6 000 bénéficiaires déjà enrôlés.

Lire aussi: https://www.burkina24.com/2019/12/01/burkina-lassurance-maladie-expliquee/

« Le régime assurance maladie universelle est en marche », clame Simon Compaoré, invité d’honneur de la cérémonie.

« Quand j’écoutais les discours, il y a un verset biblique qui m’a traversé l’esprit. Je suis tenté de dire que petit à petit, en dépit des flux et des reflux qui se déroulent dans notre société, nous allons sûrement vers la terre promise où coulent le miel et le lait ». Et ce, confie-t-il, parce qu’ils étaient sceptiques.

 « Beaucoup d’entre nous étaient sceptiques lorsqu’on parlait de ce projet. Beaucoup de mois et des années se sont écoulés et nous étions devenus pratiquement tous dubitatifs. Aujourd’hui, c’est un grand jour parce que c’est le début de ce que nous tous souhaitons voir se dérouler. La mise en œuvre de ce projet tant attendu », dit-il.

Yves Kinda, Directeur général de la Caisse nationale d’assurance maladie universelle

Pourquoi avoir commencé l’assurance santé par les personnes indigentes ? La rareté des ressources, aux dires du directeur de la caisse Yves Kinda, contraint le gouvernement  à adopter ce calendrier. « Mais le caractère universel suppose que toutes les catégories de population soient couvertes, enfants, femmes, personnes indigentes, salariés, privés, agriculteurs et autres acteurs du secteur informel », a-t-il rassuré.

A cet effet, le plan gouvernemental prévoit l’accélération et l’extension aux autres catégories de la population à partir de ce dernier trimestre 2020. Il est programmé la couverture sur une base contributive de tous les agents du public avec un appui financier de l’Etat,  l’accompagnement des initiatives existantes en matière de création de mutuelle d’agents du  public dont la mutuelle des enseignants du primaire et les membres de leur famille, la couverture sanitaire des acteurs du secteur de l’économie  informelke et agricole dans 61 communes réparties dans  6 régions et enfin le renforcement de capacités de 37 mutuelles.

Toutefois, il n’a pas manqué de rappeler à l’assistance que l’opérationnalisation de cette assurance est l’une des priorités du président du Faso en ce que l’assurance maladie universelle est un outil de développement et de cohésion sociale.

 « Outil de développement parce que bien gérée, elle permet une meilleure utilisation des ressources allouées aux dépenses de santé, de réduire la détresse financière des plus démunies face à la maladie et de dégager par le bénéfice de la mutualisation à grande échelle, des ressources disponibles pour d’autres besoins tous aussi vitaux comme l’éducation, l’autonomisation financière », explique Yves Kinda, directeur général de la Caisse Nationale d’Assurance Maladie Universelle (CNAMU).

Puis un moyen de cohésion sociale car dans un contexte de déstructuration du socle social du fait des attaques terroristes,  la CNAMU, à travers la prise en compte des personnes déplacées dans le répertoire de bénéficiaires, permettra d’atténuer la détresse de ces populations.

Une vue des officiels à la cérémonie

« Beau » programme, certes. Mais Yves Kinda mesure les défis qui restent, ceux de l’éducation des populations sur le principe de la mutualisation des ressources de dépense de santé, de la responsabilisation des bénéficiaires sur une utilisation rationnelle des prestations de l’assurance maladie, de la lutte contre la fraude et bien d’autres facteurs qui peuvent impacter la disponibilité et la qualité des soins.

Revelyn SOME

Burkina24

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