Affaire Pazani : « Monsieur Jacques Ouédraogo a accepté de se défaire volontairement de sa propriété » (Clément Sawadogo)

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Le ministre de l’administration territoriale Clément Sawadogo a réagi à la polémique née de  la réattribution de la parcelle querellée à Pazani à la Fédération des associations islamiques du Burkina (FAIB). Selon lui, le gouvernement n’a pas remis en cause une décision judiciaire et le propriétaire légal du terrain a accepté de se défaire de sa parcelle contre compensation.

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Une parcelle est attribuée légalement à un citoyen, Jacques Ouédraogo. Un autre citoyen, Guigma Moussa, y va faire des constructions, dont une mosquée. Le propriétaire légal se pourvoit en Justice qui lui donne raison et l’autorise à démolir les infrastructures. Il s’exécute. La mosquée est démolie. L’affaire prend une autre tournure et vire vers une discussion religieuse, voire un conflit.

C’est justement pour éviter ce que le ministre Clément  Sawadogo  a qualifié de « risque de grave conflit interreligieux dans notre pays », « une grande bourrasque » qui pourrait ébranler la stabilité du Burkina Faso, que le gouvernement a décidé d’intervenir. 

Jacques Ouédraogo « n’est même pas protestant, à plus forte raison pasteur religieux »

A écouter le ministre de l’administration territoriale, qui s’est exprimé au micro de nos confrères de Bafujiinfos le 8 mai 2021 à Gaoua lors de la pause de la première pierre de la caserne des Sapeurs Pompiers,  les leaders des trois communautés religieuses se sont impliqués : musulmane, catholique et protestante. Et ils « ont joué un rôle déterminant« , foi de Clément Sawadogo, qui a par ailleurs démenti une rumeur sur la religion attribuée à Jacques Ouédraogo : « cette rumeur est fausse. L’intéressé n’est même pas protestant, à plus forte raison pasteur religieux ».

Des « négociations » ont été menées et ont abouti  à des résultats, selon ces propos du ministre :

« Monsieur Jacques Ouédraogo, quoique propriétaire légal de ce terrain, a accepté de se défaire volontairement de sa propriété, moyennant compensation par un autre terrain sur autre site. Cette acceptation a été matérialisée par un document signé par l’intéressé, par les leaders religieux et également par le ministre de l’administration territoriale. La décision du gouvernement a juste consisté à rendre officiel, parce qu’il faut un acte administratif qui concrétise cette décision concertée et c’est ce que le gouvernement a tout simplement fait » 

Mais pourquoi réattribuer la parcelle à la Fédération des associations islamiques du Burkina (FAIB)  ? Le ministre de l’administration territoriale répond que c’est dans la volonté de l’apaisement et pour ne pas tordre le cou à la décision de justice. « (…) Pour nous, ce terrain ne peut pas être réattribué à monsieur Guigma Moussa. Si on l’avait fait, c’est ça qui devrait être jugé à juste titre contraire au principe de droit, parce que la Justice a tranché en disant que ce n’est pas à monsieur Guigma la parcelle, mais à l’autre», dit-il. 

« La décision judiciaire a été respectée et exécutée de bout en bout »

Pourtant, les magistrats ne sont pas contents de la décision et l’ont faire du reste savoir, de même que des avocats membres du SYNAF. La main sur le cœur, Clément Sawadogo assure que «le gouvernement ne nourrit aucunement l’intention de remettre en cause les décisions de justice ni de remettre en cause le pouvoir judiciaire. La décision judiciaire a été respectée et exécutée de bout en bout jusqu’à la décision de destruction. Le gouvernement ne s’est pas du tout ingéré ». Le gouvernement a juste géré « les conséquences » de cette décision judiciaire. 

Il affirme que le gouvernement « n’est pas contre les musulmans » ni contre le pouvoir judiciaire et a simplement agi pour instaurer la paix et la cohésion sociale. 

Il reste tout de même un risque de précédent. Et si jamais un autre citoyen construisait une infrastructure religieuse sur la parcelle d’un autre compatriote pour ensuite en réclamer la propriété ? Le ministre Clément Sawadogo est confiant et catégorique dans sa réplique : « ça ne peut pas créer de précédent puisque nous avons mis toutes les précautions ».

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Rédaction B24

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