Répression de la marche de l’UAP : « Musclée et inopportune », selon le Pr Loada

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Le Pr Augustin Loada a déploré la non mise en œuvre des mécanismes qu’offre la justice burkinabè pour trancher sur la « légalité ou l’inégalité » de la marche du 16 septembre 2019 de l’Unité d’action populaire. « Nous sommes censés être dans un Etat de droit et il y a des mécanismes pour trancher. Il y a des juridictions pour dire qui a juridiquement raison », a-t-il ainsi commenté au micro de Burkina 24, le mardi 17 septembre.

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Le Président du Mouvement patriotique pour le salut (MPS), le Pr Augustin Loada, a regretté que les mécanismes de droit n’aient pas été explorés, « ouvrant les portes aux rapports de force brute dont on a vu les résultats », le 16 septembre 2019. Ces résultats se sont manifestés par une dispersion des manifestations, faut-il le rappeler.

Ensuite, sur la réaction du gouvernement, parce que lorsque la police intervient, explique le Président du MPS, elle a reçu des instructions politiques, le Pr Loada l’a jugée « musclée et inopportune » . « Nous déplorons ce qui s’est passé parce que le 16 septembre, dans l’histoire du Burkina, c’est une date importante », soutient-il.

Le peuple burkinabè s’est levé à la suite du putsch du 16 septembre 2015 pour s’opposer à ce coup d’Etat et pour dire non aussi aux dictas que la CEDEAO qui voulait lui imposer et il y a des leçons à tirer de cette date historique, se justifie-t-il. Et, ajoute le Pr Loada, « par rapport aux dessous du terrorisme, nous devrons être plus unis, plus dans la cohésion ». 

« Je pense que c’est important que l’autorité de l’Etat soit respectée, mais je pense aussi qu’il y a de l’incohérence quelque part. Il y a eu des situations beaucoup plus dramatiques que celles-là. Je pense par exemple à ces défis que posent les terroristes dans le Nord du pays.

Ces groupes terroristes remettent en cause l’autorité du pays, de même que son existence dans le Nord du pays. On s’attend à ce que le gouvernement ait une réponse musclée également dans ces zones. On a eu aussi des cas comme à Yirgou. On n’a pas vu l’autorité de l’Etat se manifester de manière aussi brutale qu’on a vu hier (16 septembre 2019, ndlr).

Nous pensons que si l’autorité de l’Etat doit être maintenue et respectée, il faut qu’il y ait de la cohérence et il faut aussi faire preuve de tact. Dans le contexte actuel, nous avons trouvé cette réponse musclée et inopportune ».

Sur le choix de la date du 16 septembre 2019 par l’Unité d’action populaire (UAP) pour tenir la manifestation, à écouter le Pr augustin Loada, cette date devrait être consacrée à rendre hommage aux victimes du putsch. « Je pense que c’était le message le plus fort », dit-il.

Ignace Ismaël NABOLE

Burkina 24

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Ignace Ismaël NABOLE

Journaliste reporter d'images (JRI).

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